Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre a axé son discours au forum économique de Djeddah sur la reconstruction du Liban Hariri : Il faut améliorer les relations entre les partis politiques

À Djeddah où se déroule depuis samedi un forum économique, auquel participe des personnalités politiques de différentes nationalités, le chef du gouvernement Rafic Hariri a axé hier son discours sur les réalisations et la reconstruction du Liban à tous les niveaux depuis son accession au pouvoir, la première fois, en 1992. Il a estimé dans ce cadre que la prospérité du pays dépendait notamment d’une amélioration des relations entre les partis politiques. Sur le plan économique, il a indiqué qu’en 1992, « la dette publique était de 2,5 milliards de dollars. Le déficit budgétaire dépassait 50 % du total des dépenses du gouvernement et les revenus du gouvernement se montaient à moins de 350 millions de dollars », a-t-il dit, avant d’affirmer que son gouvernement avait alors adopté une stratégie de croissance pour remédier à la crise. Rappelant qu’en 1990, la Banque mondiale avait évalué à quelque 25 milliards de dollars le montant des dommages causés par la guerre, soit huit fois plus que le volume du PIB de l’époque, M. Hariri a ajouté que le dollar valait 2 800 LL en 1992. Et de préciser que « le taux d’inflation avait dépassé les 120 %, la moyenne des taux d’intérêt sur les bons du Trésor avait atteint 34 % (...), et en 1990, le revenu réel par habitant ne constituait que le tiers de ce qu’il était en 1975 ». Quid de la situation actuelle sur le plan économique ? Le Premier ministre a affirmé à ce sujet « des changements substantiels ont été opérés au niveau de la qualité de vie au Liban : le PIB par habitant a augmenté de 820 dollars en 1990 à plus de 4 500 dollars en 2003 ». Il a poursuivi : « Notre stabilité monétaire a été un succès, et le taux d’inflation est passé de plus de 120% en 1992 à environ 2 % vers la fin 2003. (...) Nos réserves en devises étrangères ont dépassé à présent 12 milliards de dollars. Les exportations ont doublé pour atteindre 1,5 milliards de dollars, et notre balance de paiement a enregistré un excédent de 3,3 milliards de dollars. » M. Hariri a en outre affirmé que le « total des dépôts dans les banques commerciales a été multiplié par sept : de 6,5 milliards de dollars à la fin de 1992, il est passé à 48,6 milliards de dollars en octobre 2003 ». Évoquant ensuite les réalisations des différents gouvernements qu’il a présidés depuis 92, aux plans politique et social, le Premier ministre a reconnu que « le succès a été limité dans certains domaines » et a déclaré : « Nous avons beaucoup appris de notre expérience, toutefois les leçons les plus importantes à dégager sont : un projet de reconstruction est sujet à controverse. (...) Certains des meilleurs projets de notre programme de reconstruction ont été vivement critiqués. (...) Mais les gens disent aujourd’hui que nous avions raison. » En réponse à une question concernant le montant élevé de la dette publique, M. Hariri a en outre déclaré : « Le plus important est le déficit budgétaire. (...) Quand nous équilibrerons le budget, nous réduirons progressivement la dette publique. » Et d’affirmer : « Si nous pouvions remonter le cours des dix années passées, nous procéderions à quelques légers changements sans pour autant modifier les décisions stratégiques que nous avons prises. » Enfin, à la question de savoir quels étaient les défis les plus importants que le Liban doit relever dans l’avenir, le chef du gouvernement a notamment répondu : « Il faut améliorer les relations entre les partis politiques dans le pays. Nous devons affronter et essayer de résoudre les problèmes ensemble. Chaque homme politique doit comprendre qu’il ne saurait gouverner, tout seul, le pays. » L’entretien avec Clinton M. Hariri, qui s’est entretenu hier soir, pendant plus d’une heure, avec l’ancien président américain, Bill Clinton, en présence du ministre des Finances, Fouad Siniora, avait conféré le matin même avec son homologue turc, Receb Tayyip Erdogan, qui participe également au forum. Les deux responsables ont passé en revue la situation régionale et les perspectives de coopération entre les deux pays. M. Erdogan a en outre invité M. Hariri à visiter Ankara. Toujours en marge des travaux du forum, le Premier ministre s’est entretenu avec Samir Chaker el-Smaydi, membre du Conseil de gouvernement provisoire irakien, en présence du ministre irakien de l’Agriculture, Abdel-Amir Chamel Abboud, qui a déclaré à l’issue de la réunion : « Les discussions ont porté sur les possibilités de coopération entre les deux pays, ainsi que sur des sujets relatifs au nouveau régime irakien. L’entretien a été très utile pour les deux parties », a conclu M. Abboud.
À Djeddah où se déroule depuis samedi un forum économique, auquel participe des personnalités politiques de différentes nationalités, le chef du gouvernement Rafic Hariri a axé hier son discours sur les réalisations et la reconstruction du Liban à tous les niveaux depuis son accession au pouvoir, la première fois, en 1992. Il a estimé dans ce cadre que la prospérité du...