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Actualités - CHRONOLOGIE

Société - Séminaire aujourd’hui à l’Unesco en présence de représentants de plusieurs ONG Vers l’approbation d’une « charte du citoyen » pour la protection du patrimoine

Le ministère d’État pour la Réforme administrative organise aujourd’hui, lundi, au palais de l’Unesco un séminaire ayant pour thème « La charte du citoyen pour le patrimoine ». Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, le ministre d’État pour la Réforme administrative, Karim Pakradouni, et le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, prendront la parole au cours de ce séminaire qui se tiendra en présence des représentants de plusieurs organisations non gouvernementales libanaises qui planchent principalement sur les problèmes du patrimoine. La « charte pour le patrimoine » s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste qui a reçu pour titre « Les chartes du citoyen ». Le professeur Antoine Messarra expose dans les lignes qui suivent les grandes orientations et les principes généraux du programme en question. Le séminaire qui aura lieu aujourd’hui est le quatrième du genre. Une première « charte du citoyen » définissant les rapports avec l’Administration a été débattue et élaborée dans sa mouture finale au cours d’un séminaire tenu en octobre 2001. Elle fut approuvée par le Conseil des ministres le 15 septembre 2001. L’exposé des motifs de cette « charte du citoyen » stipule notamment que celle-ci « établit un cadre pour les relations entre le citoyen et les administrations publiques » et constitue « un préliminaire à d’autres chartes spécialisées couvrant les divers secteurs de l’administration publique, notamment les secteurs de l’Éducation et de la Santé ». La charte proposée couvre « tous les agents du secteur public : administrations, services publics, institutions autonomes et municipalités » (Charte, p. 7). Ainsi, la « charte du citoyen » a-t-elle été suivie par la « charte du citoyen pour l’éducation » (séminaire organisée le 4 septembre 2002 au palais de l’Unesco), la « charte du citoyen pour la santé » (séminaire tenu le 19 novembre 2002), et la « charte du citoyen pour l’environnement » (séminaire le 26 septembre 2002). Trois autres chartes du citoyen ont déjà été élaborées, portant sur le patrimoine (thème abordé aujourd’hui), l’argent public et la sécurité publique (février et mars 2004). Chacune des chartes susmentionnées est élaborée par une commission de trois ou quatre membres, formée par le ministère d’État pour la Réforme administrative. Le texte ainsi élaboré est soumis à un débat qui groupe des spécialistes et acteurs du domaine concerné. Le document n’émane pas donc, uniquement, d’un ministère ou d’une commission restreinte, mais constitue un texte de référence émanant de la société civile et fondateur d’une réflexion éthique au Liban et dans le monde arabe. Une réflexion sur la gestion de la chose publique Ce programme de « chartes du citoyen » a mobilisé jusqu’à présent plus de 1 500 responsables gouvernementaux et acteurs sociaux représentant les différentes régions du pays. Cette vaste participation constitue un témoignage vivant de la « résistance civique » de la population, un témoignage peut-être inefficace dans l’immédiat, mais qui est certainement porteur d’espoir pour l’avenir. C’est la première initiative d’envergure du genre au Liban et dans le monde arabe en vue d’une réflexion éthique et pragmatique sur la gestion de la chose publique sous l’angle du citoyen, perçu comme consommateur, destinataire des services publics et bénéficiaire de l’argent public. Le programme en question se propose donc de promouvoir l’initiative et la participation dans l’optique de la bonne gouvernance de la chose publique, à travers des pratiques et une culture intégrée dans la vie de tous les jours. La charte ne se contente pas sur ce plan de définir un ensemble de principes, mais elle propose aussi des règles éthiques de conduite, c’est-à-dire un code de conduite, aussi pratique et concret que possible, répondant à la question : Que faire et, peut-être même, comment le faire ? La « charte du citoyen pour le patrimoine » qui sera débattue aujourd’hui a été axée sur des problèmes jugés prioritaires : le patrimoine dans la vie quotidienne, la protection du patrimoine, le rôle des ONG, des conseils municipaux et des comités de quartier, la mondialisation et les particularismes.
Le ministère d’État pour la Réforme administrative organise aujourd’hui, lundi, au palais de l’Unesco un séminaire ayant pour thème « La charte du citoyen pour le patrimoine ».
Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, le ministre d’État pour la Réforme administrative, Karim Pakradouni, et le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick...