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Actualités - OPINION

Plaidoyer Culture du vide

« Il n’y a pas d’immortalité autre que celle qu’on laisse dans la mémoire des hommes. » Napoléon Pour laisser « des traces dans la mémoire des hommes », ceux des générations à venir. Pour l’histoire et la mémoire des peuples, les faits doivent être consignés avec précision ; les objets, les écrits et les documents soigneusement gardés, archivés et montrés. Un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire. À l’exception de ce qui existe au Musée national de Beyrouth, sauvé grâce à l’acharnement de l’initiative privée, que reste-t-il de l’histoire et de la mémoire du Liban ? Qu’enseignons-nous à nos enfants ? Que savent-ils donc de la vie de leur pays, de ses us et coutumes, de ses grands hommes, de l’évolution de son art ? Bref, de son patrimoine social, culturel et même politique. Quid d’un musée ethnologique, d’un musée des arts populaires, de l’art moderne, d’un musée du costume, et j’en passe. Rien, ni personne ne raconte Beyrouth, cette « jeune capitale de 6 000 ans », pour ne parler que d’elle. Aucun lieu de mémoire, aucune exposition, aucune manifestation. Comme si elle avait été créée il y a une centaine d’années à peine. Sommes-nous appelés à devenir un peuple d’amnésiques ? Pour mieux enfoncer le clou, le communautarisme mine jusqu’aux scientifiques ; experts, chercheurs et historiens se battent pour imposer chacun « son » histoire du Liban. Certains l’écrivent même sur commande. La honte. Si le Liban « est un message », comme l’a si bien dit le pape Jean-Paul II, gardons-nous alors d’en faire un paysage. Ou mieux, un gros mensonge. Maria CHAKHTOURA
« Il n’y a pas d’immortalité autre que celle qu’on laisse dans la mémoire des hommes. » Napoléon
Pour laisser « des traces dans la mémoire des hommes », ceux des générations à venir. Pour l’histoire et la mémoire des peuples, les faits doivent être consignés avec précision ; les objets, les écrits et les documents soigneusement gardés, archivés et montrés....