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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme La justice française rejette la remise en liberté de Georges Ibrahim Abdallah

La juridiction nationale de libération conditionnelle française (JNLC) a refusé hier la remise en liberté du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah, 52 ans, condamné en 1987 à perpétuité par la justice française pour complicité d’assassinats de deux diplomates, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Paris. Cette décision est conforme aux conclusions de l’avocat général et au souhait du ministre français de la Justice Dominique Perben, souligne l’AFP. Elle est contraire à la décision de la juridiction régionale de libération conditionnelle de Pau qui, en novembre, avait autorisé l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) à sortir de prison à condition de quitter la France immédiatement. Sur ordre du garde des Sceaux, le procureur général de Pau avait aussitôt fait appel de cette décision saisissant de facto la juridiction nationale. Pour l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah, Me Jacques Vergès, la décision de la JNLC est « inconséquente » et il compte saisir la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg. Il assure que son client, emprisonné depuis 19 ans et détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), s’était engagé à « abandonner la lutte armée » et à « se réinsérer au Liban ». « Georges Ibrahim Abdallah s’était engagé dans la lutte armée car Israël avait envahi le Liban. Cette question ne se pose plus maintenant. La question de la lutte armée ne se pose donc plus, elle non plus », a indiqué Me Vergès. Selon l’avocat, la JNLC a motivé sa décision de refuser la remise en liberté en indiquant que « le condamné ne remet pas en cause son comportement dans le passé », que le « risque de récidive, y compris sur le territoire français » n’est pas écarté, et que son client n’a pas indemnisé les victimes. Pour Me Vergès, ces motivations montrent que « les juges ont la vision de M. Bush » du terrorisme, souhaitant cependant que « les hauts magistrats » de la Cour de cassation qui composent la JNLC « ne soient pas outragés » par cette comparaison mais y voient « un compliment ». Le nom d’Abdallah est à jamais lié à la campagne d’attentats qui a ensanglanté Paris en 1985-1986 (13 morts et plus de 300 blessés). Les terroristes de l’époque, dirigés par le Tunisien Fouad Ali Salah, chef du CSPPA (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient), réseau pro-iranien, entendaient faire payer à la France son soutien à l’Irak dans la guerre contre l’Iran et réclamaient la libération de trois terroristes : Abdallah, le Libanais Anis Naccache et l’Arménien Varoudjian Garbidjian. Pour sa part, Abdallah a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises spéciale de Paris le 28 février 1987 pour complicité dans l’assassinat en 1982 à Paris de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov, et complicité de la tentative d’assassinat en 1984 du consul américain à Strasbourg, Robert Onan Homme.

La juridiction nationale de libération conditionnelle française (JNLC) a refusé hier la remise en liberté du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah, 52 ans, condamné en 1987 à perpétuité par la justice française pour complicité d’assassinats de deux diplomates, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Paris.
Cette décision est conforme aux conclusions de...