Bkerké - Pas de nouvelles carrières sans plan directeur, soutient Boueiz Sfeir incite les responsables à mettre un terme au gaspillage

Mgr Nasrallah Sfeir a considéré hier que « les responsables doivent mettre un terme au gaspillage des deniers publics, afin que le peuple puisse accomplir ses devoirs le plus parfaitement possible ». À l’issue d’une rencontre avec une délégation des commerçants de Jounieh, conduite par Jacques Hakim, le patriarche maronite a évoqué le problème de l’émigration des jeunes, « qui touche aujourd’hui toutes les familles ». Il a poursuivi : « Le pays pourrait se vider de ses fils, surtout que les jeunes qui émigrent sont les forces vives et l’espoir de l’avenir. » Mgr Sfeir s’est par ailleurs entretenu avec Farès Boueiz, ministre de l’Environnement. M. Boueiz a réitéré sa satisfaction du fait que le Conseil des ministres n’ait pas approuvé l’ouverture de nouvelles carrières en l’absence d’un plan directeur qui fonctionne convenablement. Rappelons que les carrières sont fermées depuis octobre 2002 et qu’un plan directeur qui avait limité les sites exploitables à la chaîne de l’Anti-Liban n’a toujours pas été appliqué, en raison des objections qui ont accompagné son adoption. M. Boueiz a rappelé hier la suggestion de son ministère : « Que l’octroi de nouveaux permis n’ait lieu que de façon logique et scientifique, dans le cadre d’un plan directeur bien étudié et élaboré par des sociétés spécialisées. » Interrogé sur le sujet du secteur de la téléphonie mobile, dont la privatisation est au centre d’une vaste polémique, le ministre a reconnu : « Pour comprendre ce dossier, il faudrait un décrypteur. Nous ne comprenons pas pourquoi, après l’approbation par le Conseil des ministres d’une grande partie des suggestions du ministre des Télécommunications, nous soyons dans une situation où seules les deux compagnies initiales restent en lice. » « Le problème principal, ce sont les intérêts politiques, qui entravent le processus de privatisation », a-t-il ajouté. D’autre part, le patriarche maronite a reçu Riad Matar, avocat de l’un des condamnés à mort, Rémy Zaatar. Me Matar a exposé à Mgr Sfeir les mobiles du crime perpétré par son client contre ses collègues à la Défense civile. L’artiste Michel Sakr, une délégation du Conseil national des anciens fonctionnaires et des représentants de Caritas-Liban ont également rendu visite au patriarche.