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Crash de Cotonou - Le président de la République a reçu une délégation de parents de victimes Lahoud : L’État et moi-même serons intransigeants sur les droits des Libanais

Le président de la République, Émile Lahoud, a affirmé hier que « le sang des victimes libanaises qui ont péri dans le crash de Cotonou n’aura pas coulé pour rien », assurant que l’État « est déterminé à suivre » de près et « jusqu’au bout » les enquêtes en cours, tant au Bénin qu’au Liban, afin que toute la lumière soit faite sur les causes de l’accident. Le chef de l’État, qui s’exprimait devant une délégation de parents de victimes, a ajouté qu’il « ne permettra à aucune partie ou à aucune personne de se mêler du cours de l’enquête que mènent des juges propres, convaincus de la nécessité de faire toute la lumière sur l’affaire et de définir les responsabilités et de sévir » contre ceux qui ont failli à leurs devoirs, si tel était le cas. Il a en outre indiqué que les contacts se poursuivent, tant au Liban qu’à l’étranger, pour assurer aux familles des victimes les indemnités auxquelles elles ont légalement droit. Soulignant que l’intérêt manifesté par l’État à la suite du crash du Boeing de l’UTA fait partie de ses devoirs les plus élémentaires à l’égard des Libanais, qu’ils soient émigrés ou pas, et qu’« il n’y a pas lieu de remercier l’État ». Pour le locataire de Baabda, la tristesse ressentie aux quatre coins du Liban à la suite de l’accident « a prouvé une nouvelle fois l’unité des Libanais, leur cohésion et leur solidarité ». Émile Lahoud a expliqué aux proches des victimes qu’il a reçus hier ce que fait l’État pour mener à bien cette enquête, tant au niveau de la commission internationale (Bénin, Liban, Guinée, France et États-Unis) qu’à celui des contacts intensifs avec les différents responsables béninois. Il les a d’ailleurs informés de la visite à Beyrouth, « dans les deux semaines à venir », de cette commission internationale, qui s’emploiera à recueillir les informations nécessaires auprès des rescapés, avant qu’elle ne rende public son rapport final qui sera, selon le chef de l’État, « déterminant » pour la suite de l’affaire. Il a assuré les proches des victimes qu’ils auront ainsi les réponses « à toutes les questions qu’ils se posent », et qu’aucun point ne restera dans le flou. En les informant également que le Conseil des ministres avait demandé à la MEA de préparer une étude sur des lignes directes entre le Liban et plusieurs pays d’Afrique, ainsi qu’avec le Brésil. « Tout cela dans le but de faciliter le transport des Libanais vers leur nation mère, et d’éviter les vols charters qui ne respectent pas toujours » les règles de sécurité, a indiqué Émile Lahoud. « L’État et moi-même serons intransigeants en ce qui concerne les droits de la nation et des Libanais », a-t-il conclu à l’adresse des parents des victimes. Dont l’ancien député Hassan Alawiyé, qui s’est exprimé en leur nom pour saluer « la position historique », a-t-il dit, du chef de l’État, et pour demander à ce dernier d’œuvrer « afin que la vérité soit faite, que les disparus soient retrouvés, que les corps non identifiés ne le restent pas et que les responsabilités soient assumées ». L’ancien député a ainsi cité pêle-mêle les responsables au sein de l’Aviation civile libanaise et, surtout, l’UTA et les propriétaires du Boeing qui s’est écrasé. Avec Samaha Sur un autre plan, le chef de l’État a reçu le ministre de l’Information, Michel Samaha, avec lequel il a effectué un tour d’horizon de la situation sur la scène locale, sans compter les derniers développements régionaux. Le ministre Samaha a également fait part au président Lahoud des détails du plan qu’il a mis au point afin de développer le secteur de l’information, tant en ce qui concerne le domaine intérieur qu’à l’étranger. Le but de l’opération étant d’expliciter au mieux les positions libanaises sur l’actualité. Les deux hommes ont ensuite évoqué la coordination entre les ministères de l’Information syrien et libanais – une coordination visant à présenter les points de vue communs des deux pays dans leur volonté de faire face aux pressions et autres campagnes susceptibles de les viser. Émile Lahoud a ensuite reçu le député du Kesrouan, Farid el-Khazen, venu le remercier pour la célérité mise à achever les travaux de l’échangeur de Zouk Mosbeh-Ajaltoun, pour l’intérêt qu’il a manifesté à l’égard des propriétaires de bus roulant au mazout, et pour son insistance à rechercher une solution juste qui viendrait régler leurs problèmes. Les deux hommes ont également passé en revue les différentes doléances des habitants de la région du Kesrouan et de Jbeil. C’était ensuite au tour de la présidente de la Fédération des municipalités du Metn, Myrna Murr Aboucharaf, entourée de plusieurs présidents de municipalités metniotes, d’être reçue par le chef de l’État. Auquel elle a remis une invitation à inaugurer le Centre culturel qui porte son nom, à Naccache, et dont il avait posé la première pierre en septembre 2002. Myrna Aboucharaf a remercié Émile Lahoud pour l’intérêt qu’il porte aux projets liés au développement, notamment dans le Metn. Autres visiteurs de Baabda : les ambassadeurs du Liban en Suisse et en Grèce, Samir Hobeika et William Habib (avec lequel le chef de l’État a évoqué les préparatifs liés à la visite au Liban, les 21 et 22 janvier, du président grec, Constantin Stéphanopoulos), le président de la Croix-Rouge libanaise Sélim Layyoun, Wadih el-Khazen puis Saïd Khoury, PDG de l’entreprise CCC.

Le président de la République, Émile Lahoud, a affirmé hier que « le sang des victimes libanaises qui ont péri dans le crash de Cotonou n’aura pas coulé pour rien », assurant que l’État « est déterminé à suivre » de près et « jusqu’au bout » les enquêtes en cours, tant au Bénin qu’au Liban, afin que toute la lumière soit faite sur les causes de...