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Coopération - Réunion de la commission économique et sociale libano-syrienne Journée-marathon à Damas placée sous le signe de la coopération et de la complémentarité

La commission économique et sociale relevant du Conseil supérieur libano-syrien a tenu hier une importante et semble-t-il décisive réunion à Damas, sous la présidence des Premiers ministres des deux pays, Rafic Hariri et Mohammed Nagi Otari. Cette journée-marathon mais néanmoins courte, compte tenu de la multitude des points passés en revue, a été couronnée par la signature de deux accords, le premier portant sur l’abolition des taxes de transport aérien et le second sur la coopération administrative des services douaniers des deux pays, avec l’établissement d’un manifeste douanier commun en vue. Ces deux accords portent, comme on le voit, sur les moyens de faciliter la circulation des biens entre les deux pays, une circulation qui continue de se heurter à d’innombrables détails d’ordre procédural, surtout du côté de la Syrie, dont l’économie dirigiste reste alourdie par une frilosité bureaucratique dépassée. Toute la journée a été placée par les deux Premiers ministres sous le signe « de la coopération et de la complémentarité » entre les deux pays, sur les plans économique et commercial. Des accords passés en revue, on relève notamment ceux qui concernent l’achèvement d’un gazoduc avant juin 2004, un projet qui conduira à réduire de façon significative la facture énergétique du Liban, tout en augmentant sa dette à l’égard de la Syrie, ainsi qu’une étude de faisabilité pour une nouvelle raffinerie de pétrole à capitaux mixtes. Signalons au passage que l’un des arrangements passés prévoit l’accélération d’un accord portant sur le sondage des deux puits de Terbol et de Kah, en vue d’établir une fois pour toutes si le sous-sol, dans ces régions, recèle du pétrole brut. La journée a été voulue comme une récapitulation de tous les accords passés entre le Liban et la Syrie, et restés pour la plupart lettre morte pour mille et une raisons, dont les pesanteurs administratives, les résistances économiques et sociales, les hésitations, le manque de souffle, de persévérance et de suivi. Une longue liste de ces accords et projets de coopération entre les deux pays a, du reste, été établie et distribuée. Concluant la journée, les deux Premiers ministres, mais surtout M. Hariri, ont insisté sur la nécessité de tenir des réunions de suivi trimestrielles pour faire avancer des projets qui, sinon, caleraient. Dans le cadre de ce suivi, M. Hariri a annoncé la venue à Beyrouth, dans trois mois, du Premier ministre syrien. Les sujets couverts en cours de journée ont porté sur l’économie, l’industrie, l’eau, l’électricité, le pétrole et le gaz, l’agriculture, les transports, les communications, le tourisme, les affaires sociales et l’environnement. Autant de dossiers pour lesquels des commissions mixtes libano-syriennes existent. Les ministres concernés des deux pays ont assisté aux réunions ainsi que le ministre syrien de l’Irrigation, qui n’a pas d’homologue libanais. Mise à niveau Prenant la parole au cours de la séance matinale, M. Hariri a insisté sur une idée qui lui est chère, qui veut que les relations économiques entre le Liban et la Syrie s’élèvent au niveau atteint par leurs relations sur le plan politique et celui de la sécurité. Avocat convaincu de la complémentarité économique entre les deux pays, M. Hariri a affirmé que de nombreux articles dont le Liban a besoin peuvent être trouvés sur le marché syrien, et à des prix raisonnables, la réciproque était également vraie. Les obstacles qui empêchent la circulation de ces articles existent de part et d’autre, a encore déclaré M. Hariri, dont l’ambition est de parvenir à une « complémentarité économique totale entre le Liban et la Syrie ». Faisant pour la presse une courte évaluation de la journée, le Premier ministre s’est félicité de ce que le projet de création d’une usine de tabac et tombac dans la Békaa avance. Par ailleurs, M. Hariri a confirmé que le Liban et la Syrie étaient enfin parvenus à conclure un accord sur les certificats d’origine, dont l’absence a longtemps entravé l’échange des marchandises entre les deux pays, du fait des composantes entrant dans la fabrication des articles. « Cette question figure parmi celles qui ont pris pas mal de temps de discussion », a lancé M. Hariri aux journalistes, en ajoutant être « satisfait des progrès enregistrés ». Les délégations libanaise et syrienne, conduites par leurs Premiers ministres respectifs des deux pays, ont été reçues, entre les deux séances de travail, par le chef de l’État syrien.
La commission économique et sociale relevant du Conseil supérieur libano-syrien a tenu hier une importante et semble-t-il décisive réunion à Damas, sous la présidence des Premiers ministres des deux pays, Rafic Hariri et Mohammed Nagi Otari.
Cette journée-marathon mais néanmoins courte, compte tenu de la multitude des points passés en revue, a été couronnée par la...