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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Délégation du Hezbollah chez Sfeir Arslane : Halte à la confusion entre le public et le privé

Le ministre d’État Talal Arslane a réclamé « la fin de la confusion actuelle entre les deux sphères publique et privée à tous les niveaux », notamment en ce qui concerne la question du téléphone cellulaire. M. Arslane a été reçu hier à Bkerké, à la tête d’une délégation du Parti démocratique libanais regroupant MM. Marwan Abou Fadel, Ziad Choueiri et Nabil el-Imad, par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. « Il est nécessaire de traiter le dossier de la privatisation dans la transparence la plus totale. Le dossier du téléphone cellulaire est le premier sujet à être débattu. Malheureusement, ce dossier n’a pas été abordé comme il le fallait. Pour l’instant, je ne sais pas qui assume la responsabilité de cela. Aujourd’hui, nous avons été conviés à une réunion du comité ministériel issu du Conseil des ministres. Des rapports nous ont été remis et nous allons les étudier en détail. J’aurais souhaité, pour ma part, que le rôle de cette commission ne soit pas uniquement d’enquêter sur le retrait à la dernière minute des deux sociétés. Il convient d’enquêter minutieusement sur l’ensemble du dossier, en remontant au tout début », a indiqué M. Arslane à l’issue de la rencontre. « L’État doit décider s’il veut céder ce secteur ou en assurer la gestion. Il ne faut pas tout mélanger, et s’occuper des adjudications, des enchères et de la gestion du service en même temps. Il nous faut un minimum de clarté et de vision. Quant à nous, nous sommes contre la vente du service, d’autant plus qu’il rapporte à l’État 600 millions de dollars par an », a-t-il poursuivi. « La crédibilité de tout le monde est en jeu. Il est nécessaire de traiter le dossier techniquement, loin des intérêts privés », a-t-il souligné. Le ministre a par ailleurs évoqué la question des déplacés avec le patriarche maronite. Il a souhaité que le dossier soit définitivement clos durant l’année 2004. Le patriarche a ensuite reçu l’ambassadeur du Liban en Grande-Bretagne, Jihad Mourtada, puis une délégation du Hezbollah conduite par le vice-président du conseil politique du parti, Hajj Mahmoud Komati, et formée de MM. Ghaleb Abou Zeïnab et Ali el-Rezz, ainsi que de cheikh Hassan Ezzeddine. À l’issue de la réunion, M. Abou Zeïnab a souhaité que la vérité sur l’affaire du crash de Cotonou soit faite. « Les Libanais doivent savoir. Cela les réconfortera et rétablira leur confiance dans la situation générale. Ce qui apparaît au grand jour ces derniers temps n’inspire pas trop confiance, ni ne rassure les gens », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs indiqué qu’il partage le constat du patriarche maronite concernant « la généralisation de la corruption et de la spoliation des fonds, situation qui ébranle profondément la confiance des gens ». « Il est nécessaire que tous ceux qui croient encore aux valeurs morales et en certains principes se mobilisent pour sauver ce pays avant que nous n’atteignons le point de non-retour », a-t-il souligné. « Notre principal point de convergence avec le patriarche réside dans le fait que nous sommes tous favorables à l’unité nationale et à la coopération entre les Libanais, abstraction faite des intérêts personnels et communautaires », a-t-il poursuivi. Interrogé sur l’affaire Berry-Tuéni, M. Abou Zeïnab a appelé « tous ceux qui suivent l’affaire de Cotonou à faire preuve de précision et de rigueur et à s’assurer des informations qu’ils possèdent afin d’éviter les malentendus ». « Par ailleurs, la justice doit faire preuve de clarté sur cette affaire. Il faut donner des prérogatives à celui qui suit cette affaire pour qu’il n’y ait pas d’atermoiements. La justice doit suivre son cours », a-t-il ajouté, avant de nier toute responsabilité ou implication du Hezbollah dans l’affaire du crash aérien de Cotonou. Le patriarche maronite s’est enfin entretenu avec le ministre du Développement administratif Karim Pakradouni, qui a estimé que la manière avec laquelle le dossier du téléphone cellulaire est gérée était « inacceptable ».

Le ministre d’État Talal Arslane a réclamé « la fin de la confusion actuelle entre les deux sphères publique et privée à tous les niveaux », notamment en ce qui concerne la question du téléphone cellulaire.
M. Arslane a été reçu hier à Bkerké, à la tête d’une délégation du Parti démocratique libanais regroupant MM. Marwan Abou Fadel, Ziad Choueiri et Nabil...