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DOSSIER RÉGIONAL - L’émissaire européen, Marc Otte, reçu par Lahoud, Berry, Hariri et Obeid L’UE prête à faciliter les négociations entre le Liban, la Syrie et Israël

L’émissaire européen au Proche-Orient, Marc Otte, a affirmé hier à Beyrouth que l’Union européenne (UE) était « prête à jouer un rôle qui faciliterait » une reprise des négociations entre le Liban, la Syrie et Israël, tout en jugeant une telle initiative prématurée. « L’UE est prête à un rôle de facilitateur. Mais à ce stade, il n’y a pas d’idées concrètes. À ce stade, ce que nous savons, c’est que le président (syrien, Bachar el-) Assad a fait une ouverture et qu’il attend une réponse d’Israël », a-t-il déclaré après un entretien avec le chef de l’État, Émile Lahoud. « Il faut laisser le temps à Israël de réagir. La proposition du président Assad a créé un débat en Israël : certains sont favorables, d’autres moins, d’autres posent certaines conditions. Je pense qu’au fur et à mesure, les propositions du président (syrien) apparaîtront pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire une offre sans arrière-pensées pour une reprise du dialogue », a-t-il ajouté. Rappelons que le président syrien, dans une interview début décembre au New York Times, avait invité les États-Unis à favoriser une reprise des négociations syro-israéliennes au point où elles s’étaient arrêtées en janvier 2000. Quant aux négociations entre Israël et le Liban, sous tutelle syrienne, elles sont rompues depuis 1994, en attendant un progrès sur le volet syro-israélien. Pour sa part, le président Lahoud a réaffirmé que l’initiative de paix arabe adoptée au cours du sommet de Beyrouth en 2002 « reste la base idéale pour redynamiser une opération de paix juste et globale » au Proche-Orient. Marc Otte aurait d’ailleurs proposé que le prochain sommet arabe, qui se tiendra en mars prochain à Tunis, s’emploie à voir de quelle manière l’on pourrait relancer l’initiative de paix arabe. Émile Lahoud a indiqué à l’émissaire européen que l’UE « est capable de jouer un rôle important » dans le rétablissement de la stabiltié régionale, « face à l’escalade provoquée par le gouvernement israélien ». Pour le locataire de Baabda, la politique du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, consiste « à tirer tout le profit des événements du 11 septembre, ainsi que de la présidentielle américaine à venir, afin de garantir des acquis politiques et militaires illégaux qu’il impose comme un fait accompli, en totale violation de ce qui devrait être l’unique colonne vertébrale de toute opération de paix : les résolutions onusiennes ». Émile Lahoud a en outre insisté sur l’unité des rangs et des positions entre le Liban et la Syrie, notamment en ce qui concerne la crise du P-O, estimant que les pressions exercées sur les deux pays visent à les forcer à renoncer à leurs constantes. Il a également rappelé la nécessité du retour à la table des négociations, loin du recours à la force, assurant que le Liban appuie un redémarrage des négociations arabo-israéliennes dont le but serait l’application des résolutions de l’Onu. « L’UE n’entend pas négocier à la place des autres. Nous pensons qu’il n’y aura pas de paix globale au Proche-Orient sans une paix entre la Syrie et Israël », a également dit l’émissaire européen après avoir été reçu par le Premier ministre Rafic Hariri. Il s’est entretenu ensuite avec le président de la Chambre, Nabih Berry, puis a été reçu en soirée par le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Rappelons enfin que le diplomate européen a eu dimanche des entretiens avec les responsables syriens. Sachant qu’hier, le président israélien Moshe Katsav a invité son homologue syrien Bachar el-Assad à « venir à Jérusalem négocier sérieusement avec les dirigeants israéliens les conditions d’un accord de paix ».
L’émissaire européen au Proche-Orient, Marc Otte, a affirmé hier à Beyrouth que l’Union européenne (UE) était « prête à jouer un rôle qui faciliterait » une reprise des négociations entre le Liban, la Syrie et Israël, tout en jugeant une telle initiative prématurée.
« L’UE est prête à un rôle de facilitateur. Mais à ce stade, il n’y a pas d’idées...