Communautés - Abdel Karim Obeid appelle à l’unité entre « frères » d’Amal et du Hezbollah La fête de l’Adha célébrée dimanche dans l’ensemble du pays

Célébrée dimanche par les communautés musulmanes du pays, la fête de l’Adha a donné l’occasion aux dignitaires chiites et sunnites d’affirmer leurs positions concernant les derniers développements au Liban et dans la région. C’est ainsi que le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a estimé que « le retour des prisonniers libérés est une victoire du droit sur la logique de la force, de l’arrogance et des armes de destruction massive ». Dans son prêche prononcé à la mosquée Ali ben Abi Taleb, de Tarik Jdidé, en présence notamment du Premier ministre Rafic Hariri, cheikh Kabbani a affirmé que « la résistance constitue la réponse à cette attitude ». De son côté, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a axé son prêche samedi, à Bourj Brajneh, sur la situation interne, insistant sur la nécessité de promouvoir « le sens de la responsabilité nationale, l’intérêt général et l’unité des rangs ». À Haret Hreik, sayyed Mohammed Hussein Fadlallah a déclaré dimanche qu’en provoquant une déstabilisation de l’Irak, « l’Administration américaine cherche en fait à semer l’anarchie dans l’ensemble du monde arabe et musulman ». Sayyed Fadlallah a ajouté : « On a d’abord accusé la communauté chiite de terrorisme. C’est à présent le tour des sunnites. En définitive, c’est l’islam qui est la cible de ces attaques. » Selon le dignitaire chiite, « le qualificatif de terrorisme s’applique plutôt aux massacres d’Israël en Palestine et à ceux perpétrés par les États-Unis contre les Arabes et les musulmans ». À Jebchit, enfin, et pour la première fois depuis quinze ans, cheikh Abdel Karim Obeid a célébré la fête de l’Adha en présence du député Mohammed Raad, chef du bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance. Il a notamment insisté dans son prêche sur l’importance de l’unité des rangs internes, déclarant : « L’unité doit prévaloir dans chaque village et dans chaque ville. Je vous le dis franchement, lors de ma détention en Israël, j’ai vécu pendant dix ans dans la même cellule que le fils de la Békaa, Moustapha Dirani, et non avec le fils du Sud. » « J’ai agi en collaboration avec mes frères du Hezbollah et d’Amal, puis le jour est venu où nous nous sommes retrouvés dans les prisons de l’ennemi », a ajouté cheikh Obeid avant de conclure concernant ses rapports avec Dirani : « L’ennemi n’a pas réussi à nous diviser et nous a fait subir les mêmes tortures. »