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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-ISRAËL - L’État hébreu appelle au retrait des forces syriennes du Liban Obeid et Pakradouni accusent Tel-Aviv de vouloir semer la discorde entre Beyrouth et Damas

Israël a appelé dimanche la communauté internationale à mettre fin à « l’occupation syrienne » du Liban, suscitant de vives réactions à Beyrouth. « Depuis 1976, la Syrie occupe le Liban, vole ses ressources et il est temps que le monde lui ordonne d’en sortir », a déclaré le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom lors de la réunion hebdomadaire du cabinet israélien. Il a appelé les « pays du monde libre à enclencher une campagne diplomatique » pour forcer le retrait des troupes syriennes et indiqué en avoir parlé notamment avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. « C’est absurde que la Syrie continue à être une puissance occupante au Liban, qu’elle prend littéralement en otage », a dans le même temps déclaré à la radio militaire israélienne un conseiller du ministre, Ron Prosdor. Il a souligné que la résolution 520 du Conseil de sécurité de l’Onu du 17 septembre 1982 appelle au « retrait du Liban de toutes les forces non libanaises et au respect de la souveraineté libanaise ». Beyrouth n’a pas tardé à réagir aux propos de Sylvan Shalom et de son conseiller. « Le discours du chef de la diplomatie israélienne souligne la volonté de l’État hébreu de semer la discorde entre le Liban et la Syrie et constitue une atteinte à toutes les règles de souveraineté ainsi qu’aux accords légitimes sur lesquels Beyrouth a fondé ses rapports avec Damas et qui justifient la présence syrienne au Liban », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Les propos de M. Shalom « montrent aussi à quel point Israël est indisposé par l’alliance libano-syrienne », a ajouté le chef de la diplomatie. De son côté, le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, a indiqué que « la présence syrienne au Liban ne peut pas être considérée comme une occupation, car elle est le fruit de traités et d’accords entre les deux États libanais et syrien ». Selon lui, « la seule occupation vraie est celle par Israël des fermes de Chebaa, du plateau du Golan et de territoires palestiniens où l’État hébreu maintient une présence, contrairement aux résolutions internationales et à la volonté des États et des peuples dont il occupe les territoires ». M. Pakradouni a aussi estimé que « la crise du Moyen-Orient ne découle pas de la présence syrienne au Liban, mais de l’occupation israélienne des territoires de trois pays voisins ». À l’instar de M. Obeid, il a accusé le ministre israélien d’avoir tenu ces propos pour provoquer des troubles et susciter des divisions entre les Libanais, « dans une tentative de semer la discorde avec la Syrie ».
Israël a appelé dimanche la communauté internationale à mettre fin à « l’occupation syrienne » du Liban, suscitant de vives réactions à Beyrouth.
« Depuis 1976, la Syrie occupe le Liban, vole ses ressources et il est temps que le monde lui ordonne d’en sortir », a déclaré le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom lors de la réunion hebdomadaire du cabinet...