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Actualités - CHRONOLOGIE

Jeunes - Une nouvelle initiative de Pakradouni aujourd’hui en Conseil des ministres Favoriser le dialogue en multipliant les forums de rencontre, avec l’aide d’Euromed

Karim Pakradouni est décidément infatigable. Dès sa prise en charge de son ministère, il a commencé à chercher les moyens de s’occuper de la jeunesse libanaise, longtemps oubliée dans les enjeux des grands. Après avoir lu attentivement la Déclaration de Barcelone faite dans le cadre de l’Union européenne et datant de 1995, ainsi que le programme du partenariat euro-méditerranéen, il a vu qu’il y avait une possibilité de favoriser le dialogue entre les jeunes, en se basant sur le programme Euromed-Jeunesse. C’est ainsi qu’est né « Afkar », qui devrait être soumis aujourd’hui à l’approbation du Conseil des ministres. Article 28 de l’ordre du jour du Conseil des ministres : approuver l’octroi d’une donation de la valeur d’un million d’euros, dans le cadre du programme Euromed-Jeunesse, consacré au renforcement du dialogue entre les jeunes et réalisé sous la supervision du ministre de la Réforme administrative. La première question qui vient à l’esprit est, bien sûr, la suivante : pourquoi le ministère, dont M. Karim Pakradouni a la charge, devrait-il exécuter de tels projets ? La réponse est évidente : parce qu’il est le seul à y avoir pensé et qu’il s’agit, en fait, de renforcer les liens entre la société civile et l’Administration, en favorisant les échanges entre les jeunes, les associations et le gouvernement. Depuis qu’il assumait la responsabilité de l’organisation estudiantine du parti Kataëb, puis plus tard au sein des FL, Karim Pakradouni a toujours eu le souci d’impliquer les jeunes dans l’action sociale et même publique. Ses responsabilités dans le cadre du ministère de la Réforme administrative ne prévoyant pas ce genre d’activités, il a commencé à chercher par quel biais il pouvait se rapprocher des jeunes et leur permettre de se familiariser avec les institutions publiques. Pour lui, le chemin de la modération passe par là, comme il passe aussi par le dialogue, l’ouverture et la connaissance de l’autre, voire des autres. Renforcer la société civile S’inspirant de la Déclaration de Barcelone, datant de 1995, qui privilégie le dialogue avec ses partenaires méditerranéens et notamment les jeunes, il a cherché, dans le cadre du programme Euromed, ce qui pouvait favoriser ses plans. Et il a trouvé, dans un chapitre intitulé Euromed-Jeunesse, des points qui pouvaient répondre à son attente. Il a fallu plusieurs semaines de réflexion et de réunions intensives pour peaufiner le projet « Afkar », destiné au renforcement de la société civile. Le plan a été transmis au chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, M. Patrick Renauld, qui a réussi à lui trouver un financement de la valeur d’un million d’euros. C’est l’ensemble de ce projet qui devrait être soumis aujourd’hui à l’approbation du Conseil des ministres. L’idée directrice est que, dans un contexte post-conflit, la spécificité multiconfessionnelle du Liban se traduit par de forts antagonismes, qui affectent, entre autres, l’action de l’Administration. Il faudrait donc aider celle-ci à dépasser ses propres structures paralysantes, en travaillant essentiellement sur la société civile, puisque c’est là que tout commence. C’est à cette étape qu’intervient le programme Euromed-Jeunesse, qui vise à favoriser la stabilité sociale en travaillant sur les jeunes, pour les initier à l’ouverture, au dialogue et aux principes de l’État de droit. Le ministère de la Réforme administrative ayant déjà conçu et distribué la Charte du citoyen, il était donc normal que ce soit lui qui supervise un programme visant à aider les jeunes à mieux s’intégrer au sein de la société et à se familiariser avec les structures étatiques. Une donation d’un million d’euros La donation d’une valeur d’un million d’euros sera consacrée à ce programme, dans le but d’améliorer les échanges et la compréhension, et de mieux connaître le potentiel d’action de la société civile. Tout cela peut paraître, de prime abord, un peu théorique et vague. Mais le ministère de la Réforme a déjà mis au point un plan d’action, en collaboration avec les nombreuses ONG libanaises s’occupant des jeunes et militant pour les droits de l’homme et ceux du citoyen. Les ONG laïques auront la préférence sur les autres, même si l’un des objectifs du programme est de favoriser le dialogue intercommunautaire, pas seulement sur les grandes idées, mais dans les détails de la vie quotidienne. Le programme prévoit aussi l’établissement ou éventuellement la mise à jour d’une base de données sur la société civile libanaise et ses besoins sociaux, ainsi que le financement de forums de dialogue, de programmes sur l’éducation civique, ainsi qu’une meilleure connaissance des lois. Si le Conseil des ministres adopte l’idée de ce programme, au cours de sa réunion aujourd’hui, les ONG intéressées par le projet seront invitées à faire des propositions concrètes, au ministère de la Réforme, qui fournira le cadre et l’appui logistique à la concrétisation de toutes les idées qui seront adoptées. Si, avec tout cela, les jeunes ne bougent pas et continuent à se sentir exclus, c’est que, quelque part, il pourrait y avoir de la mauvaise volonté. En tout cas, aussi bien au ministère qu’à l’UE, on est déterminé à voir ce projet donner des résultats concrets, notamment sur les plans de la communication et de l’information. Et si tout va bien, le projet « Afkar » pourrait bien faire boule de neige...

Karim Pakradouni est décidément infatigable. Dès sa prise en charge de son ministère, il a commencé à chercher les moyens de s’occuper de la jeunesse libanaise, longtemps oubliée dans les enjeux des grands. Après avoir lu attentivement la Déclaration de Barcelone faite dans le cadre de l’Union européenne et datant de 1995, ainsi que le programme du partenariat...