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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales - Souhaid et el-Bone ont tenu le patriarche maronite au courant de leur rencontre avec Aoun à Paris Riad el-Assaad chez Sfeir : Notre objectif, créer une troisième force au Sud

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier à Bkerké l’opposant Riad el-Assaad, petit-fils de Riad el-Solh, qui a plaidé en faveur de la création d’une troisième force au Liban-Sud à l’issue des élections. M. Assaad a remis au patriarche une copie de l’ouvrage Riad el-Solh, un homme au sein d’une nation, une nation au sein d’un homme. À l’issue de la rencontre, M. Assaad a affirmé qu’il avait invité Mgr Sfeir à visiter le Liban-Sud, « notamment dans les circonstances actuelles ». « Nous espérons qu’il répondra à l’invitation cette année », a-t-il poursuivi. « Nous avons également évoqué les élections municipales au Liban-Sud, et la participation de toutes les parties, notamment dans les localités où il y a eu des déplacements de population. Nous l’avons tenu au courant de la situation au niveau du développement dans les villages de la bande frontalière, conséquence de la négligence et du désespoir dont sont victimes les habitants de cette région », a indiqué M. Assaad, avant de commenter le communiqué du synode maronite par ces mots : « Le texte a souligné que l’objectif de l’existence de ce pays est la vie commune entre les musulmans et les chrétiens. Le Liban n’est pas sans ses deux composantes. » Interrogé sur les municipales au Liban-Sud, M. Assaad a répondu : « Il existe deux forces principales au Sud, le Hezbollah et le mouvement Amal. Nous ne menons pas la bataille pour gagner, mais pour la mise en place d’une dynamique. Nous sommes engagés dans plusieurs régions : à Tyr, à Zahrani, à Nabatiyeh et au Arqoub. Ce sont des batailles qui ont des aspects différents et qui nous opposent à diverses personnes. Notre principal objectif est le changement, et non pas de faire chuter une personne pour mettre une autre à sa place. Le deuxième objectif est de sortir des élections en ayant constitué une troisième force efficace au Liban-Sud. Les messages positifs et négatifs que nous recevons prouvent que nous sommes sur le bon chemin. » Allusion notamment à l’agression dont les bureaux de la société de M. Assaad, South for Construction, avaient été victimes à la suite du différend entre l’ingénieur et M. Nabih Berry, la semaine dernière, sur l’affaire du rattachement de la localité de Chabriha à la municipalité de Tyr. « Nous appellons le ministre de l’Intérieur à s’occuper sérieusement de cette affaire, parce que les informations prouvent que les auteurs relèvent d’une force politique précise », a-t-il souligné. Évoquant la disparité des forces de l’opposition au Sud, M. Assaad a indiqué qu’il s’agissait d’un phénomène présent aussi au Metn : « Le discours politique de l’opposition ne concerne que l’opposition. Il ne s’élève pas au niveau d’un discours politique réel. Au Sud, il existe (...) une hégémonie qui empêche toute participation. Cette hégémonie existe dans différents domaines : développement, éducation, politique, social. Chacun de nous est responsable de cette hégémonie. (...) Si nous voulons changer le cours des choses, et nous le pouvons, il faut la participation de tout le monde. » Par ailleurs, une délégation du Rassemblement de Kornet Chehwane, formée des députés Farès Souhaid et Mansour el-Bone et de M. Samir Frangié, a été reçue par le prélat maronite. La délégation a tenu Mgr Sfeir au courant des résultats de la visite de MM. Souhaid et el-Bone au général Michel Aoun à Paris la semaine dernière. Réunion entre Kornet Chehwane et aounistes à Sodeco Une réunion a regroupé hier, au siège du PNL à Sodeco, les représentants du Rassemblement de Kornet Chehwane et du « groupe de Baabda-Aley », rassemblant les courants politiques qui avaient appuyé la candidature de M. Hikmat Dib l’an dernier, lors de la partielle de Baabda-Aley. La rencontre s’est déroulée en présence des membres de Kornet Chehwane Antoine Ghanem, Farès Souhaid, Mansour el-Bone, Camille Ziadé, Dory Chamoun, Samir Frangié, Samir Abdel Malak, Toufic Hindi, Farid el-Kazen, Farid Habib, Eddie Abillamah, du représentant de l’opposition Kataëb Chaker Aoun et de MM. Michel de Chadarévian et Gebran Bassil, représentant le Courant patriotique libre (CPL-aouniste). L’entretien a porté sur la visite de M. Chamoun aux États-Unis, où il a rencontré des responsables de l’Administration américaine, et sur la visite des députés Souhaid et el-Bone au général Michel Aoun à Paris. Selon les informations rapportées par les agences, les députés ont dressé un bilan très positif de la rencontre et de la coordination en cours entre Kornet Chehwane et le courant aouniste au niveau des municipales. Les participants ont évoqué les régions où ils pourraient faire liste commune contre le pouvoir, notamment au Liban-Nord, le Mont-Liban, dans la Békaa et au Liban-Sud. Particulier, le cas de Beyrouth serait discuté dans le cadre d’une réunion ultérieure, après concertations avec des personnalités influentes de la capitale. Délégation des étudiants FL au Parti démocratique libanais À l’heure où l’on évoque l’alliance entre le parti de Talal Arslane et des courants de l’opposition à Aley, la section estudiantine du Parti démocratique libanais (de l’émir Arslane), présidée par M. Nassib Jawhari, a reçu hier à Hazmieh une délégation de la section estudiantine des Forces libanaises, présidée par M. Daniel Spiro. L’entretien a porté sur les affaires estudiantines et universitaires, ainsi que sur la nécessité de poursuivre la coordination. Position unifiée « si possible » entre la Jamaa islamiya et le Hezbollah Le Hezbollah et la Jamaa islamiya ont évoqué hier, au cours d’une réunion, les élections municipales au niveau national, et plus particulièrement le cas de Beyrouth. Les deux parties ont convenu de « la nécessité de poursuivre leur coordination pour aboutir à une position unifiée si possible et s’entendre autant que possible sur les options électorales dans les espaces où les deux formations sont présentes ». Le Hezbollah était représenté par Mohammed Kawtharani, membre du bureau politique du parti, et la Jamaa islamiya par son secrétaire général Ibrahim el-Masri, par l’ancien député Assaad Harmouche et par le membre du bureau politique Imad el-Hout. La Rencontre nationale exhorte les responsables à ne pas usurper l’opinion des électeurs La Rencontre nationale, qui regroupe l’ancien député Tammam Salam, les ministres Négib Mikati et Abdelrahim Mrad, le député Jihad Samad et l’ancien député Talal Merhabi, a appelé les responsables à « ne pas usurper l’opinion des électeurs et leur droit à choisir leurs représentants au sein des conseils municipaux ». Le groupe, qui s’est réuni hier au domicile de M. Salam à Beyrouth, s’est élevé contre « les tentatives d’influencer le choix des électeurs à travers l’utilisation d’incitations financières ou le clientélisme ». « Les responsables et les électeurs doivent considérer cette échéance nationale et démocratique avec beaucoup de responsabilité. Il s’agit d’une occasion de consacrer la solidarité nationale et la formule de convivialité entre les Libanais », a indiqué la Rencontre nationale, dans son communiqué. Et d’appeler les responsables à « ne pas susciter des interférences au niveau des municipales et à laisser à la société civile la liberté de choisir ses élites ». Le parti Kataëb pour le consensus Le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a estimé que les municipales devraient être « une occasion pour encourager les jeunes et les femmes à participer à la chose publique ». Dans le cadre d’une réunion du conseil central du parti hier, à Saïfi, M. Pakradouni a affirmé : « Le parti Kataëb a décidé de participer aux élections dans une optique nationale large et en fonction de trois principes. D’abord, il s’agit d’une opportunité pour encourager les jeunes et les femmes à participer à la chose publique. Ensuite, le parti appuie les élites qui briguent le pouvoir local et qui aspirent au développement de toutes les régions libanaises d’une manière équilibrée et à l’application de la décentralisation administrative d’une manière réaliste. Enfin, le parti souhaite que les élections se déroulent selon le principe consensuel. Et, si le consensus s’avère impossible, les élections doivent se dérouler dans un esprit démocratique de haut niveau, loin des défis et des règlements de comptes, dans la mesure où elles doivent constituer un laboratoire évolué de la démocratie libanaise. » La Ligue des grecs-orthodoxes répond à Salam et Merhej La Ligue des grecs-orthodoxes a répondu hier aux propos tenus par le député Béchara Merhej et l’ancien député Tammam Salam sur La Voix du Liban, concernant la nécessité de confier les prérogatives exécutives du mohafez nommé au conseil municipal élu à Beyrouth. « Le mohafez de Beyrouth est nommé par un décret signé par le président de la République et contresigné par le Premier ministre, de la même manière que le président du Conseil et les ministres. Comment accepter que les institutions et les services de l’État soient dirigés par des personnes nommées par décret, tout comme le mohafez, auquel on refuse de confier l’application des décisions du conseil municipal ? D’autant plus que nous savons que la nomination du mohafez, qui appartient à la communauté grecque-orthodoxe et auquel on a donné certaines prérogatives, est à la base du principe de l’entente nationale et de l’usage de la répartition communautaire des postes », a indiqué la Ligue, dans un communiqué. « La Ligue des grecs-orthodoxes souhaite que MM. Béchara Merhej et Tammam Salam cessent de plaider en faveur de ce principe qui vise, depuis qu’il a été lancé il y a quelques années, à priver une partie d’un poste principal et à assurer la prépondérance d’un groupe par rapport à un autre, loin des usages constitutionnels », a ajouté le communiqué. Ziyad Baroud : Beyrouth doit incarner représentativité et convivialité Joignant sa voix à celles qui réclament, depuis un certain temps, la division de Beyrouth en plusieurs arrondissements, à l’instar de nombreuses capitales européennes ou arabes, M. Ziyad Baroud, avocat consultant du Pnud et chargé de cours à l’USJ, justifie son choix par la nécessité d’une synthèse entre la représentativité et la convivialité, une double caractéristique qui est, selon lui, incontournable dans une ville pluraliste comme l’est la capitale. Cet objectif ne saurait toutefois être réalisé par le système de « quotas » en vigueur entre les confessions car, dit-il, si le chef du gouvernement a su respecter l’équilibre communautaire – le conseil municipal de Beyrouth est composé de 12 chrétiens et de 12 musulmans – « qui nous dira que cette formule continuera de prévaloir à l’avenir ? ». Le système de quotas est d’autant plus pernicieux, poursuit-il, que bientôt, toutes les autres municipalités finiront par le réclamer, ce qui nous enfermerait un peu plus dans le cercle vicieux du confessionnalisme. Et M. Baroud de rappeler qu’à l’application, la formule actuelle a prouvé ses limites et sa perversité, « car les candidats chrétiens qui sont élus par les sunnites ne sont aucunement représentatifs de leurs communautés ». Pour résoudre ce problème, deux solutions peuvent être envisagées, estime l’avocat : soit l’adoption d’un mode de scrutin proportionnel, soit la partage de la ville en plusieurs arrondissements, comme c’est le cas à Paris, ou même à Ryad, « une ville que le Premier ministre (Rafic Hariri) doit bien connaître ». C’est le moyen idéal de concilier les deux principes de représentativité et de convivialité, dit-il. Rappelant qu’il existe historiquement 12 quartiers à Beyrouth, dont certains sont mixtes, il avance l’idée que le découpage électoral pourrait se faire sur cette base. L’originalité de sa proposition réside toutefois dans le fait qu’une fois élus, les 12 conseils municipaux devront désigner un président et un vice-président qui pourront se réunir, à leur tour, dans le cadre d’une fédération municipale. « Ainsi, dit M. Baroud, le principe de la démocratie de proximité sera entièrement réhabilité ». Le juriste conclut en rappelant que Kamal Joumblatt avait, dès 1963, suggéré la division de la ville en plusieurs circonscriptions, « sauf qu’à l’époque, les chrétiens, qui étaient majoritaires, avaient refusé. L’histoire se répète, et nous revoilà à la case départ avec une démographie en faveur des sunnites ».
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier à Bkerké l’opposant Riad el-Assaad, petit-fils de Riad el-Solh, qui a plaidé en faveur de la création d’une troisième force au Liban-Sud à l’issue des élections.
M. Assaad a remis au patriarche une copie de l’ouvrage Riad el-Solh, un homme au sein d’une nation, une nation au sein d’un homme.
À l’issue de...