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Le ministre de l’Industrie n’exclut pas un changement gouvernemental Une entente est impossible entre Lahoud et Hariri, affirme Skaff

Le ministre de l’Industrie Élie Skaff est de ceux qui n’excluent pas un changement de gouvernement étant donné l’impossibilité d’une entente entre les deux présidents de la République et du Conseil. Il a estimé dans ce sens que « l’eau et le feu sont incompatibles ». M. Skaff a tenu ces propos a l’issue d’un entretien hier avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en présence notamment de Fadi Samaha, directeur général du ministère, et de Assaad Zogheib, président de la municipalité de Zahlé.
À sa sortie de Bkerké, M. Skaff a estimé que les conseils du prélat sont d’autant plus précieux qu’ils sont désintéressés, et qu’il traite tous les problèmes avec un grand souci de « transparence ».
Il a ajouté: « Plus que jamais aujourd’hui, un climat d’entente doit régner entre les responsables au pouvoir. Ceux-là doivent faire prévaloir l’intérêt du Liban par rapport à leurs intérêts personnels. D’où l’importance du rôle de Mgr Sfeir qui, lui au moins, ne vend pas son pays et tente toujours trouver des dénominateurs communs susceptibles d’unir tous les Libanais ».
Par ailleurs, le ministre a indiqué avoir passé en revue avec le patriarche la situation du secteur industriel qui, selon lui, « se trouve au bord du gouffre ». « Mais on reste sourd à nos revendications dans ce domaine alors que le secteur est menacé de faillite si un plan de sauvetage immédiat n’est pas adopté et appliqué », a-t-il déclaré, tout en affirmant que le chef de l’État est tout à fait conscient du problème et de la nécessité de renflouer l’industrie.
M. Skaff a précisé dans ce cadre qu’il y a dans le pays 22 000 industries qui font vivre quelque 800 000 Libanais. « L’État doit réaliser l’importance de ce secteur avant que les problèmes ne s’aggravent davantage pour devenir carrément insolubles », a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué que le coût de production au Liban est le plus élevé de tout le Moyen-Orient, alors que les taxes douanières sont les plus basses de la région. « Si cette situation perdure, nous allons vers l’effondrement économique, sans compter que le manque d’harmonie entre les dirigeants ne fait qu’aggraver la crise », a-t-il affirmé.
En réponse à une question, M. Skaff n’a pas exclu enfin un changement de gouvernement, « surtout que nous vivons dans un milieu politique où les intérêts personnels foisonnent et que toute entente est impossible entre les présidents de la République et du Conseil ». Après avoir reçu le député Neemetallah Abinasr, le patriarche Sfeir s’est entretenu avec le secrétaire général de la Fédération des ligues chrétiennes Habib Ephrem, qui l’a invité à une cérémonie organisée le 4 décembre en l’honneur du président sortant de la fédération, Harès Chehab, et du nouveau président Michel Eddé.
Puis le cardinal maronite a passé en revue les derniers développements sur la scène locale avec une délégation du Rassemblement de Kornet Chehwane formée des députés Mansour el-Bone, Farès Souhaïd, et de MM. Samir Frangié et Antoine Khawaja.
Parmi les visiteurs de Bkerké, l’ancien ministre Georges Corm, qui a offert au patriarche son dernier livre intitulé Le Liban contemporain, histoire et société, le député Nazem Khoury et le secrétaire général de la Ligue maronite, M. Maurice Khawam.
Le ministre de l’Industrie Élie Skaff est de ceux qui n’excluent pas un changement de gouvernement étant donné l’impossibilité d’une entente entre les deux présidents de la République et du Conseil. Il a estimé dans ce sens que « l’eau et le feu sont incompatibles ». M. Skaff a tenu ces propos a l’issue d’un entretien hier avec le patriarche maronite, le cardinal...