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AL-MADINA - Des développements attendus les 5 et 11 janvier Rana Koleilat prête à rembourser les dettes de la banque

Après avoir fait la une des journaux, l’affaire la plus juteuse de l’année semble être retombée dans l’oubli. Brusquement, plus personne n’évoque le scandale de la banque al-Madina, comme si elle n’avait pas tenu en haleine les Libanais pendant des semaines. Est-ce parce qu’il ne se passe plus rien, ou parce qu’il ne s’agit plus que de questions procédurales, ou encore, parce que la discrétion est plus favorable aux règlements à l’amiable qui arrangeraient toutes les parties ? Toutes les hypothèses sont permises. Les milieux proches de Rana Koleilat laissent en tout cas entendre que le contentieux serait en voie de règlement, toutes les dettes étant sur le point d’être remboursées.
Après un mois de novembre mouvementé, décembre a été plus calme, et en tout cas plus discret, pour les protagonistes de la banque al-Madina. Pourtant, depuis plus de deux mois, le directeur de la banque, M. Ibrahim Abou Ayache, croupit en prison, sans que son frère, le puissant Adnane Abou Ayache, PDG de la banque, ne paye la caution nécessaire pour le faire sortir.
En procès avec une des directrices, la médiatique Rana Koleilat, Adnane Abou Ayache estimerait en effet que c’est à celle-ci et à ceux qui l’ont aidée de régler le sort de son frère. Selon ses proches, Rana Koleilat aurait longtemps hésité, surtout après les mots très durs utilisés par le Dr Adnane Abou Ayache à son encontre dans la plainte qu’il a déposée contre elle, via ses avocats, devant le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Hatem Madi. Mais aujourd’hui, alors qu’elle est en train de rembourser tous les déposants et de clore le dossier, elle serait enfin prête à payer les 20 millions de dollars qui signifieraient la liberté pour Ibrahim Abou Ayache.
Selon les mêmes sources, Rana Koleilat devrait le faire le 5 janvier au cours de l’audience devant le juge Hatem Madi. Tout comme elle devrait apporter des garanties de paiement pour rembourser toutes les plaintes en cours. Son souci principal, à l’heure actuelle, est d’en finir avec ce dossier qui a bouleversé sa vie. Selon ses proches, Mlle Koleilat aurait reconnu que cette affaire l’a rendue très malheureuse, surtout lorsqu’elle a vu comment les gens qu’elle considérait comme des amis ont montré qu’en fait, ils ne lui voulaient pas du bien.

Reste le contentieux
personnel
Le 15 janvier, Koleilat est convoquée devant l’avocat général près la Cour de cassation, Mme Rabiha Ammache Kaddoura, et elle devrait lui remettre un quitus de la Banque centrale pour confirmer le remboursement du chèque de 310 millions d’euros. Ainsi, les gros dossiers dans cette affaire à tiroirs seraient refermés, puisque l’enquête sur les documents prétendument falsifiés, au sujet de la fusion entre la banque al-Madina et la United Credit Bank, n’a rien donné et que l’avocat général Mme Ammache Kaddoura se dirige vers la fermeture de cette partie du dossier.
Dans ces conditions, il ne restera plus contre Rana Koleilat que la plainte déposée par le Dr Adnane Abou Ayache. Mais selon ses proches, elle ne serait pas très inquiète à ce sujet. Car, dans le texte distribué aux médias, ce dernier l’accuse d’escroquerie et de fraude, sans toutefois présenter des documents justifiant ses allégations. Le contentieux serait donc plus personnel que judiciaire et s’il fait sans doute plus mal sur le plan personnel, il ne peut mener bien loin devant les tribunaux.
Ceux qui ont suivi ce dossier se demandent toutefois, comment ces deux êtres, qui travaillent ensemble depuis des années et qui ont énormément de secrets à partager, en sont-ils arrivés là ? Pour l’instant, les proches de Rana Koleilat ne souhaitent pas s’étendre sur le sujet. Ils laissent toutefois entendre que des intérêts bien plus importants que la relation entre le PDG et une des directrices auraient poussé le Dr Adnane Abou Ayache à s’en prendre à sa jeune protégée. Tout devrait pourtant rentrer dans l’ordre rapidement, dès que tous les fonds seront remboursés, par le biais de biens immobiliers et de garanties de paiement, dûment vérifiés par la Banque centrale et le dossier judiciaire devrait se refermer, faute de contentieux. Une réconciliation entre les Koleilat et les Abou Ayache ne serait même plus nécessaire pour clore l’affaire.
Pourquoi Rana Koleilat procède-t-elle à tous ces remboursements, si comme elle le dit, elle est innocente ? Le scandale lui a fait, ainsi qu’à sa famille, beaucoup de tort et aujourd’hui, elle n’aspire plus, selon ses proches, qu’à mettre de l’ordre dans sa vie, dans la plus grande discrétion. De plus, ayant occupé des responsabilités au sein de la banque al-Madina, si celle-ci est mise en faillite frauduleuse, la directrice serait forcément condamnée et pourrait encourir des peines de prison et Rana Koleilat voudrait éviter cela, les autres protagonistes aussi d’ailleurs, car la faillite frauduleuse n’arrange personne.
Détentrice de la nationalité britannique, Rana Koleilat possède une société cotée à la Bourse de Londres et voudrait s’occuper désormais de ses affaires personnelles. D’autant qu’elle a trois ans pour racheter les biens qu’elle a donnés en guise de garantie de paiement. Koleilat espère racheter la plupart d’entre eux et tourner définitivement la page de la banque al-Madina. Celle-ci fonctionnera de nouveau, sur des bases plus saines et plus transparentes, probablement, mais sans Rana Koleilat.
Quant aux Libanais, ils devront se contenter de ces informations. Un jour peut-être, l’heure viendra pour de plus amples informations.

Scarlett HADDAD
Après avoir fait la une des journaux, l’affaire la plus juteuse de l’année semble être retombée dans l’oubli. Brusquement, plus personne n’évoque le scandale de la banque al-Madina, comme si elle n’avait pas tenu en haleine les Libanais pendant des semaines. Est-ce parce qu’il ne se passe plus rien, ou parce qu’il ne s’agit plus que de questions procédurales, ou...