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CNSS V/S HÔPITAUX - Frangié appelle au dialogue Les tractations se poursuivront cette semaine

Toujours pas de solution en vue entre les hôpitaux et la CNSS, même si les tractations se sont poursuivies au cours du week-end afin d’aboutir à un règlement qui amènerait les établissements hospitaliers privés à revenir sur leur décision de rompre leur contrat avec la Caisse nationale de sécurité sociale. Le seul élément nouveau intervenu dans cette affaire reste la prise de position du ministre de la Santé, Sleiman Frangié, qui s’est rangé du côté des hôpitaux en dénonçant les menaces adressées à leurs propriétaires, mais tout en appelant les parties au conflit à poursuivre le dialogue.
De nouvelles réunions sont de toute façon prévues aujourd’hui entre les représentants de la CNSS et des hôpitaux privés. Samedi, le directeur général de cet organisme, Mohammed Karaki, a tenu une réunion avec une délégation des hôpitaux, conduite par M. Sleiman Haroun, pour poursuivre les discussions au sujet des nouvelles tarifications imposées par la CNSS et contestées par les hôpitaux dans la mesure où elles impliquent une réduction de 40 % environ des tarifs de certains examens. Les tractations n’ont apparemment pas abouti puisque les deux parties se sont abstenues de toute précision à la presse au terme des délibérations, qui doivent se poursuivre dans les prochains jours.
Entre-temps, le PDG de la CNSS, Maurice Abou Nader, annonçait au cours d’une réunion extraordinaire du bureau de cet organisme que près de 10 % seulement des hôpitaux se sont conformés à la décision du syndicat de ne plus recevoir les malades couverts par la CNSS, soulignant que les patients n’ont pas été refoulés mais transférés vers d’autres hopitaux où ils ont reçu les soins nécessaires à leur état.
M. Abou Nader devait passer en revue l’évolution des négociations entre la CNSS et les hôpitaux et notamment les résultats de l’assemblée qui s’est tenue vendredi au siège de la CGTL. Au terme du débat, le bureau de la CNSS a souligné « l’attachement de la Caisse à la formule qu’elle propose pour les négociations » et sa volonté d’« améliorer les services médicaux assurés aux malades qu’elle couvre et de rationnaliser les dépenses dans le domaine de la santé ». Il a affirmé « la poursuite de l’opération de réforme au sein de la Caisse » et sa « disposition à dialoguer avec toutes les parties en vue d’une révision, au besoin, des textes, des mesures et des tarifs en vigueur, dans le cadre des commissions mixtes qui travaillent sur des bases scientifiques et sérieuses, dans le cadre des lois en vigueur ».
Plus tôt dans la journée, le ministre de la Santé, Sleiman Frangié, qui s’était abstenu d’intervenir au cours des derniers jours dans le conflit entre la CNSS et les hôpitaux, avait reçu une délégation des propriétaires de ces établissements. Dans une déclaration à la presse, M. Frangié devait estimer que « même si des décisions erronées ont été prises, il est impératif d’entamer un dialogue pour parvenir à un accord et non pas de se cramponner à ses prises de position, en laissant les affaires de la population en suspens ».
En réponse à une question, il a jugé « inadmissibles » les menaces à peine voilées contenues dans le communiqué publié vendredi par le directeur de la CNSS. « J’ai aussi appris, a-t-il ajouté, que des propriétaires d’hôpitaux ont reçu des menaces par téléphone. Il n’est pas possible de régler le problème de la sorte ».
Il a rappelé une décision du Conseil des ministres demandant aux tiers payant d’adopter une tarification unique, qui constitue pour lui, la solution au problème qui se pose.
Dans le même temps, les réactions hostiles à la décision des hôpitaux se sont poursuivies dans les milieux syndicaux.
La fédération des syndicats des travailleurs dans le domaine de la santé a vu dans la rupture du contrat avec la CNSS « une grève illégitime » et a invité l’État à parrainer le dialogue entre les deux parties.
Pour leur part, la fédération des syndicats des offices autonomes et des établissements publics et privés et celle des ouvriers de l’Office des eaux de Beyrouth ont qualifié de « négative » et d’« irresponsable » l’attitude des hôpitaux, dans le communiqué qu’ils ont publié au terme d’une réunion conjointe.
Ils ont estimé que la CNSS est « la cible d’une campagne féroce à laquelle les hôpitaux se sont associés », soulignant que c’est cet organisme qui est « légalement responsable de l’établissement de la politique médicale et hospitalière des personnes qu’il couvre et à qui il appartient, par conséquent, de prendre les décisions au sujet des tarifications et des clauses des contrats » avec les hôpitaux.
Les deux syndicats ont en outre invité les employés de la CNSS à « réagir aux décisions négatives par des mesures négatives, en refusant de collaborer avec les hôpitaux qui ont refusé d’admettre des malades couverts par cet organisme et en gelant leurs formalités ».
Ils ont également demandé aux ouvriers des secteurs de l’électricité, de l’eau et des télécommunications de boycotter les membres du syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés et les responsables des établissements qui refusent d’admettre les malades couverts par la CNSS.
Toujours pas de solution en vue entre les hôpitaux et la CNSS, même si les tractations se sont poursuivies au cours du week-end afin d’aboutir à un règlement qui amènerait les établissements hospitaliers privés à revenir sur leur décision de rompre leur contrat avec la Caisse nationale de sécurité sociale. Le seul élément nouveau intervenu dans cette affaire reste la...