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Actualités

Vie universitaire Messe de Noël à l’USJ sur le thème de « La théologie de la libération »

Les bureaux du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin) ont fait célébrer hier une messe à l’occasion de Noël sur le thème de « La théologie de la libération ». L’office a été célébré par le père Joseph Nassar s.j., en présence des étudiants du campus.
Avant l’homélie, le président du bureau de la faculté de droit au sein de l’amicale estudiantine, Amine Assouad, a brièvement évoqué une des composantes de « la théologie de la libération », selon laquelle l’Église ne peut lutter efficacement contre la pauvreté qu’en collaborant avec les autres religions et en prônant un dialogue au niveau des cultes entre les religions.
Entre les papes Paul VI et Jean-Paul II, ce courant de pensée christiano-marxisant au sein de l’Église a fait long feu, connaissant ses heures de gloire notamment en Colombie, au Guatemala, au Salvador, avec des figures de proue telles que Camilo Torrès, Oscar Roméro ou Dom Helder Camarra. À un moment précis, durant les années 60, même Ernesto Che Guevara a été considéré comme l’un des piliers de ce mouvement, essentiellement mené par la Compagnie de Jésus (et qui coûta la vie à sept pères jésuites au Salvador, aux mains des Escadrons de la mort, milice paraétatique).
Depuis les années 60, la théologie de la libération, qui vise à libérer l’homme des oppressions de toutes sortes – égoïsme, préjugés, servitude, pauvreté, dogmes idéologiques – a été assimilée au courant droit de l’hommiste, sous le thème général de « la résistance à l’oppression ». La doctrine avait été créée par opposition à une certaine idée de la foi chrétienne, selon laquelle l’existence humaine n’est qu’une étape transitoire vers le Royaume des Cieux, et que les chrétiens doivent uniquement vivre dans la perspective du salut. La théologie de la libération prône, tout au contraire, le recours à la violence si nécessaire pour résister à l’oppression et répondre à toute forme de violence sociale (exploitation de la classe ouvrière par le patronat et lutte contre la pauvreté) ou politique (tyrannie et dictature, ou les systèmes d’exclusion, tels que l’apartheid).
Le Vatican devait finir par condamner « la théologie de la libération » sous le dernier pontificat, sans pouvoir mettre fin à la controverse qu’elle continue de susciter, notamment dans les milieux estudiantins.
Michel HAJJI GEORGIOU
Les bureaux du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin) ont fait célébrer hier une messe à l’occasion de Noël sur le thème de « La théologie de la libération ». L’office a été célébré par le père Joseph Nassar s.j., en présence des étudiants du campus.Avant l’homélie, le président du bureau de la faculté de droit au sein...