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Conseil des ministres - Près de 80 décisions ont été approuvées dans le calme Le dossier de l’UL sera examiné vendredi(PHOTOS)

Cinq heures de débats et pas un seul accroc... La trêve politique instaurée par les bons soins de la Syrie tient toujours, en dépit des sujets épineux que le Conseil des ministres a eu à examiner hier, durant sa dernière séance ordinaire de l’année, en l’occurrence les dossiers de la téléphonie mobile et de l’Université libanaise. Si le gouvernement a décidé de proroger de deux mois supplémentaires les effets des accords de gestion conclus avec les deux opérateurs qui exploitent le réseau GSM pour le compte de l’État, il n’a pas pu en revanche clore le dossier des revendications des professeurs de l’UL, pour lequel il compte consacrer une séance extraordinaire, vendredi.
Le climat de détente interprésidentiel a été répercuté par de nombreux ministres, qui se sont arrêtés sur l’échange d’amabilités et de vœux entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, en début de séance. Les deux dirigeants ont exprimé l’espoir que la nouvelle année marquera un nouveau départ pour l’action gouvernementale, qu’ils souhaitent plus dynamique. Et dynamique, la séance d’hier l’a été aussi puisque le gouvernement a réussi à examiner la majorité des 78 sujets inscrits à son ordre du jour, sans compter les deux points en rapport avec l’UL.
Répondant aux questions de la presse au terme de la réunion, M. Hariri a expliqué que si le cabinet a décidé de tenir une réunion extraordinaire consacrée à l’UL, c’est parce qu’il souhaite étudier « sérieusement le dossier, sans le bâcler, en tenant compte des intérêts des professeurs, des étudiants, de l’UL et du pays ». Il a assuré que le Conseil des ministres est favorable à certaines revendications des professeurs concernant notamment l’élargissement des prestations de la Mutuelle et le rétablissement des conseils de faculté, précisant que d’autres, dont la révision de l’âge de retraite, continuent de faire l’objet d’un débat et doivent être réglées toutes ensemble, durant la séance de vendredi.
Le Conseil des ministres s’est attaqué au dossier de l’UL après avoir achevé l’examen des points inscrits à son ordre du jour. De nombreuses remarques sur les revendications des professeurs ou sur la situation de l’établissement universitaire devaient être formulées. On retiendra particulièrement l’intervention de M. Karam Karam, qui a estimé que le Conseil des ministres n’est pas habilité à examiner et à décider de l’avenir de l’UL, jugeant que la compétence nécessaire à une telle tâche lui fait défaut. Celle-ci, a-t-il ajouté, doit être confiée à un organisme académique. M. Karam s’est aussi dit consterné parce que l’Université libanaise est devenue à l’image du pays, en mettant l’accent sur le confessionnalisme, notamment dans les rangs des étudiants.
Au terme des débats, il a été décidé que le ministre de l’Éducation, Samir el-Jisr, s’entretiendra avec les professeurs de l’UL avant la réunion de vendredi, afin de discuter avec eux de certains points en suspens.

Cahier des charges inchangé pour le cellulaire
Pour ce qui est du dossier de la téléphonie mobile, l’important n’est pas que le gouvernement a prorogé pour deux mois supplémentaires les effets des accords de gestion conclus avec les deux opérateurs qui exploitent le réseau GSM pour le compte de l’État, mais qu’il a décidé de maintenir inchangé le cahier des charges en fonction duquel les compagnies doivent présenter leurs offres en vue de l’adjudication ou des enchères. Le Premier ministre était favorable à un amendement du cahier des charges en fonction des remarques de fond et de forme formulées par les entreprises qui ont présenté leurs offres à l’État, contrairement au ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, qui juge illogique de modifier un texte sur base duquel des offres ont été déjà présentées.
À la presse, M. Hariri a indiqué que le Conseil des ministres a décidé à l’unanimité de ne pas modifier le cahier des charges, précisant que le délai fixé pour la présentation des offres a été étendu jusqu’au 7 janvier.
De sources ministérielles, on a en outre précisé que le gouvernement ne s’est pas penché sur le conflit entre M. Cardahi et le secrétaire général du Conseil supérieur de la privatisation, Ghazi Youssef, ce problème devant être réglé dans les coulisses.
Selon les mêmes sources, la demande d’ouverture d’un crédit supplémentaire dans le projet de budget 2003 pour rembourser les intérêts de dettes internes et externes venues à échéance a suscité un long débat sur la légalité d’une telle démarche. Les discussions n’ont pris fin que lorsque le chef de l’État a proposé de soumettre l’affaire au Conseil d’État afin qu’il formule un avis.
Le Conseil des ministres a en outre longuement examiné le rapport de l’EDL sur son personnel et sur les vacances au niveau de nombreux postes, avant d’autoriser l’office à recruter de nouveaux employés à condition que leur nombre (près de 200) soit équivalent à celui des fonctionnaires qui prendront leur retraite ou qui démissionneront. Ils seront recrutés sur base des résultats d’un concours qui sera organisé par le Conseil de la Fonction publique.
Cinq heures de débats et pas un seul accroc... La trêve politique instaurée par les bons soins de la Syrie tient toujours, en dépit des sujets épineux que le Conseil des ministres a eu à examiner hier, durant sa dernière séance ordinaire de l’année, en l’occurrence les dossiers de la téléphonie mobile et de l’Université libanaise. Si le gouvernement a décidé de...