Coopération Valorisation de l’olivier par les biotechnologies post-récolte(PHOTO)

Dans le cadre d’un projet de recherche intéressant le Liban, la France et le Maroc, sous l’égide de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), le professeur Moustapha Ismaïli-Alaoui a donné une conférence à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) sur l’application des biotechnologies post-récolte pour la valorisation de l’olivier et de ses sous-produits.
La conférence s’est déroulée en présence notamment du doyen de la faculté des sciences et de génie informatique, le père Antoine Ahmar, du doyen de la faculté de médecine, le professeur Gédéon Mouhasseb, et de plusieurs représentants de l’industrie agroalimentaire.
Premier à prendre la parole, le professeur Naïm Oueyni, chef du département de biochimie, a parlé du projet tripartite qui a déjà atteint une phase avancée.
Il a ensuite abordé la culture de l’olivier au Liban, avec ses quelque 100 000 hectares produisant près de 94 000 tonnes d’olives d’où sont extraites 16 000 tonnes d’huile d’olive.
Le procédé d’extraction, a-t-il ajouté, laisse des sous-produits comme la « margine » et les grignons dont le poids s’élève à près de 65 000 tonnes qui posent un problème assez grave en s’infiltrant jusqu’aux nappes phréatiques.
Le but du projet, a conclu le professeur Oueyni, est de transformer ces sous-produits en aliments destinés au bétail et de baisser les prix de revient de la récolte.
Quant au professeur Ismaïli-Alaoui, il a parlé de l’amélioration génétique dans les régions arides et semi-arides, insistant sur l’innovation technologique réalisée au Maroc en introduisant les stations mobiles d’extraction de l’huile d’olive tout en respectant l’intégrité environnementale et les normes européennes.
Soumis à une biotransformation grâce à une nouvelle technique microbiologique, les grignons pourront être utilisés dans l’industrie aromatique et dans l’alimentation du bétail. Cette nouvelle technologie, a conclu le professeur Ismaïli-Alaoui, permettra de résoudre le problème des petits agriculteurs disséminés dans la région de la Méditerranée.