Bkerké - Le patriarche maronite a reçu Samaha et Mikati Sfeir attaché au renforcement de l’immunité de la scène interne

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier le ministre de l’Information Michel Samaha, qui s’est gardé de tout commentaire à l’issue de la rencontre. Devant l’insistance des journalistes, M. Samaha s’est contenté d’affirmer : « Laissons Bkerké s’exprimer par le biais du patriarche Sfeir : sa voix est expressive et entendue. »
Mgr Sfeir s’est ensuite entretenu avec le ministre des Transports et des Travaux publics, Négib Mikati, qui lui a souhaité de joyeuses fêtes et une bonne année. Les deux hommes ont également évoqué la situation sur le plan interne et régional. Au terme de l’entretien, M. Mikati a indiqué que le patriarche était « attaché au renforcement de l’immunité de la scène interne, de l’entente nationale et de la coexistence », et qu’il était « conscient des dangers qui menacent la région ».
Le ministre des Transports et des Travaux publics a par ailleurs fait état d’une convergence de points de vue entre lui et le prélat maronite.
Interrogé sur une déclaration qu’il avait faite concernant une prochaine visite du patriarche à Damas, M. Mikati a répondu : « Ce n’est pas vrai. Je n’ai rien dit de tel. J’ai été surpris par la déclaration qui est parue dans la presse. Toutefois, les relations entre Beyrouth et Damas, et, par transitivité, entre Damas et Bkerké, sont excellentes. Mais je n’ai aucune information au sujet d’une visite du patriarche à Damas. »
Il a par ailleurs indiqué qu’il n’y avait aucun conflit au niveau du Conseil des ministres « tant que l’intérêt supérieur du Liban prime ». « Il faut qu’il y ait un débat au sein des institutions pour pouvoir aboutir à une vision commune », a-t-il précisé, en écartant tout remaniement ministériel pour l’instant.
M. Mikati a enfin évoqué les dossiers de l’UL et du téléphone cellulaire.
Le patriarche maronite a ensuite reçu le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, qui a estimé qu’il fallait être « très prudent et très optimiste au niveau régional ». « L’année commence dans un climat de pression, mais il existe également plusieurs opportunités qui pourraient permettre au Liban de développer sa situation difficile au niveau économique. Par ailleurs, sur le plan régional, nous pouvons éviter les problèmes à la frontière en coordination avec l’Onu et la communauté internationale », a-t-il ajouté, estimant que « le Liban mérite la paix et le développement pour l’année 2004 ».
Il a enfin accordé audience au député Ghattas Khoury.