Contactée hier par L’Orient-Le Jour, qui lui a demandé si elle ne craignait pas une réaction hostile dans les milieux chiites à sa décision de défendre Saddam Hussein, Mme Khalil a indiqué : « Non, pas du tout. D’abord, les baassistes irakiens sont de diverses communautés, et il y en a qui appartiennent à la communauté chiite. De manière générale, les chiites irakiens ne détestent pas Saddam Hussein. C’est uniquement une certaine partie de la communauté qui lui est hostile. Et il en est de même au Liban : c’est le Hezbollah qui est contre Saddam Hussein, en raison de l’allégeance de ce mouvement à l’Iran. Depuis que j’ai annoncé mon intention de défendre le président Hussein, j’ai reçu beaucoup d’appels de soutien ».
Selon l’avocate, qui était déjà membre du comité pour la levée du blocus imposé contre l’Irak, Saddam Hussein « n’a jamais porté atteinte ou opprimé les chiites », et il n’existe aucun antagonisme entre la communauté et le raïs irakien. « D’ailleurs, Mohammed Baqer el-Hakim l’avait dit », a-t-elle souligné.
« J’ai décidé de défendre Saddam Hussein pour respecter mon engagement chiite dans l’esprit et la pratique de l’imam Ali ben Abi Taleb. Je ne le connais pas personnellement et je ne suis pas proche des baassistes irakiens. L’imam Ali n’aurait pas accepté le blocus contre l’Irak. Il n’aurait jamais accepté ce que les États-Unis sont en train de faire. Entre Bush et Saddam, il aurait sûrement pris le parti de Saddam », a-t-elle ajouté.
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