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Actualités

Parution du huitième numéro de « Béryte », la revue de la faculté de droit de l’USJ

Le huitième numéro de la revue de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph (USJ, campus des sciences sociales, rue Huvelin), Béryte-L’écho des cèdres, qui fêtera bientôt ses trois ans d’existence, est paru à la veille des élections estudiantines à la faculté, qui se sont déroulées jeudi 4 décembre.
Le numéro rend hommage à l’un de ses fondateurs, Rami Azzam (promo 2003), décédé en octobre dernier. Un émouvant éditorial, signé du rédacteur en chef de la revue, Samer Ghamroun, étudiant en troisième année de droit, et intitulé « Ce regard qui portait tellement de rêve », est dédié à Azzam. Un article publié par Azzam dans le premier numéro de Béryte et intitulé « Cri de vie », ode au « rétablissement de la souveraineté du Liban » et dénonciation de « l’occupation syrienne du Liban », a été également repris par la revue estudiantine. Trois ans après sa rédaction, le texte n’a rien perdu de son actualité. « C’est le problème de notre avenir au Liban qui se pose, obscur et plein d’incertitudes. Un avenir constamment mis en cause par un État, voire par tous ceux qu’il représente. Et pourtant, c’est à la vie qu’on aspire, à rien d’autre. Il semble qu’il va falloir crier... » écrivait Rami Azzam, exprimant le mal-être de toute une génération d’étudiants. Ali Maoula, étudiant en troisième année de droit, a également rendu un hommage au défunt.
Par ailleurs, ce numéro de la revue consacre notamment un article au « Délit du chèque sans provision » (Rita Khoriaty), un « Regard sur le droit comparé » (Carla Habre), un article sur « La réforme de l’État » (Amine Assouad), un autre sur la vision islamique de la Toussaint (Hanna Chalhoub), une critique acerbe de la politique des États-Unis (Rudolf Daher) et un portrait d’André Malraux (Michel Tabbal). Et surtout, au sommaire, une interview réalisée par Samer Ghamroun avec cheikh Hani Fahs, membre du comité du dialogue islamo-chrétien, en signe d’ouverture et de dialogue des étudiants de l’USJ. Cheikh Fahs y plaide en faveur de la mise en place d’un État laïque au Liban et affirme qu’islam et démocratisation sont loin d’être incompatibles.

Historique
La création d’une revue de la faculté de droit et de sciences politiques avait été programmée dès la reprise des activités de l’amicale, sous la présidence de Rizk Zgheib, en 1999-2000. Le projet avait été confié aux membres du bureau de l’amicale Mazen Ghorayeb et Élias Traboulsi. Mais des problèmes d’ordre budgétaire avait empêché la parution de la revue, qui devait s’appeler Le manifeste estudiantin. L’année d’après, sous la présidence d’Élias el-Khazen, le projet a été confié à trois étudiants, Rami Azzam, Michel Hajji Georgiou et Wassim Jabre. Au terme d’un long débat sur le nom à adopter et sur l’orientation à donner au sein du bureau (indépendante ou partisane) – certains voulaient la nommer Le Résistant –, elle est finalement parue en février 2001 sous le titre Béryte – L’écho des cèdres, avec des moyens financiers dérisoires. Le nom exprime toute la profondeur historique et la richesse culturelle du Liban puisqu’il fait allusion à l’ancienne école de droit romaine et renvoie à la ville de Beyrouth, capitale et point de rencontre de tous les Libanais. Mais il évoque également le Mont Liban, entité qui a sa propre histoire et, surtout, ses propres mythes, relatifs à l’indépendance du Liban, en raison de l’autonomie administrative, fiscale et politique dont a bénéficié cette région sous l’Empire ottoman. En réalité, le nom tout entier a finalement fait l’objet d’un « consensus forcé » entre les partisans du nom Béryte (parmi lesquels Azzam et Hajji Georgiou) et ceux qui voulaient opter pour Le Résistant (dont Jabre) et qui se sont finalement rabattus sur L’écho des cèdres (titre proposé par Sami Amine Gemayel et Nabil Aboucharaf). La décision finale était donc consensuelle.
L’objectif – la fonction latente –- de la revue était de représenter un espace de liberté pour tous les étudiants, toutes appartenances politiques confondues, sur le campus, et un outil de lutte contre la censure, sous tous ses aspects. Sous la présidence de Marc Makary (2002-2003), le tandem Azzam-Hajji Georgiou fut reconduit à la tête de la revue. Tandem auquel vint s’ajouter le nom d’Amine Assouad. Un référendum organisé par Makary devait ensuite séparer Béryte, devenue institution en soi, du bureau de l’amicale. L’année dernière enfin et sous la présidence de Nabil Aboucharaf, la rédaction de la revue a été confiée à une équipe formée de Samer Ghamroun, Frédéric Chemaly et Diane Kheir. La nouvelle équipe qui prendra la revue en charge l’an prochain sous la présidence d’Amine Assouad vient d’être nommée par le bureau sortant, selon les nouveaux statuts de Béryte, qui lui garantissent une plus grande autonomie. Une manière pour l’USJ de préserver la démocratie au sein du campus, à travers une simili séparation des pouvoirs. Ainsi le bureau présidé par Nabil Aboucharaf, qui doit passer le relais à la fin du mois de décembre, a-t-il désigné Wassim Jabre (étudiant en sciences politiques), cofondateur de la revue, pour prendre la tête de Béryte. Il sera aidé par les étudiants en droit Michel Tabbal et Julien Cardahi.
Le huitième numéro de la revue de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph (USJ, campus des sciences sociales, rue Huvelin), Béryte-L’écho des cèdres, qui fêtera bientôt ses trois ans d’existence, est paru à la veille des élections estudiantines à la faculté, qui se sont déroulées jeudi 4 décembre. Le numéro rend hommage à l’un de ses fondateurs, Rami...