Vie politique - Le Premier ministre invité au dîner annuel du parti arménien Alliance réaffirmée entre Hariri et le Ramgavar

À quelques mois des élections municipales et à un an et demi des législatives, le Ramgavar (Parti démocrate libéral arménien) a mis à profit son dîner annuel, jeudi soir, pour renouveler avec force son alliance avec le Premier ministre, Rafic Hariri.

M. Hariri a pris part à ce dîner, qui a eu lieu à Saïfi en présence du ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, et de plusieurs députés de Beyrouth.
S’adressant au chef du gouvernement, le député du parti, Agop Kassarjian, lui a dit : « Nous avons conclu une alliance pour les beaux jours comme pour les mauvais. Une alliance parfois tenue au secret et parfois brandie publiquement, à l’intérieur comme à l’extérieur du Parlement, au gouvernement ou dans l’opposition. » « Nous avons été séduits par votre politique patriotique qui s’élève au-delà des considérations étroites, qu’elles soient d’ordre personnel ou provincial, confessionnel ou sectaire », a ajouté M. Kassarjian.
Il a souligné que son parti se rendait compte que cette alliance « n’est pas seulement dans l’intérêt du Ramgavar, mais aussi dans celui de tous les Libanais, et en particulier des Libanais d’origine arménienne ».
« En dépit de l’injustice qui a été faite envers notre communauté pour ce qui est de la représentation ministérielle, nous resterons à vos côtés, car nous sommes sûrs que vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est passé », a-t-il dit.
« Nous nous engageons devant les compagnons et les amis à rester des alliés fidèles à votre personne, votre politique, vos rêves, vos ambitions, vos réalisations et votre patriotisme », a encore lancé le député.
Prenant la parole à son tour, M. Hariri a souligné que l’ambiance du dîner lui rappelait la campagne électorale des législatives de 2000, « l’enthousiasme avec lequel cette famille unie a mené les élections, main dans la main, et triomphé ».
« Notre alliance continue et avec l’aide de Dieu, nous resterons ensemble dans la même ligne », a-t-il dit, rendant hommage à la communauté arménienne dont il a souligné « la contribution à la renaissance du Liban dans tous les domaines ».
Évoquant la situation dans le pays, M. Hariri y a, contre vents et marées, trouvé – encore une fois – matière à optimisme. « Les difficultés que nous connaissons aujourd’hui ne sont rien en comparaison avec ce que le peuple libanais a vécu il n’y a pas si longtemps », a-t-il estimé.
Le Premier ministre s’est, d’autre part, employé à minimiser l’impact de la situation régionale sur le Liban. « Je continue à croire que nous sommes largement à l’abri des secousses qui se produisent dans la région », a-t-il assuré. Il a toutefois noté que l’instabilité en Irak ne permettait pas à ce pays de redevenir le partenaire commercial qu’il fut pour le Liban il y a plus d’une trentaine d’années.
Au sujet du conflit israélo-palestinien, il a souligné que toute perspective de solution semble impossible tant que le cabinet Sharon sera toujours là. « Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de paix », a-t-il dit.
« Mais cela ne signifie pas que nous nous attendons à une escalade », a néanmoins estimé M. Hariri. « Il y a un certain équilibre dans la région qui, au moins à court terme, empêche Israël de mener des guerres », a-t-il relevé.