Coopération - Le chef de l’État aujourd’hui à Genève pour le sommet de l’informatique Après le Brésilien Lula, l’Algérien Bouteflika chez Lahoud (photo)

À peine le président de la République, Émile Lahoud, a-t-il pris congé d’un chef d’État qu’il en accueillait un autre, au cours du week-end écoulé. Après Luiz Inacio Lula da Silva, le Brésilien, qui a quitté Beyrouth samedi, c’est l’Algérien Abdelaziz Bouteflika qui a effectué une visite de vingt-quatre heures au Liban, avant de regagner hier après-midi son pays.
Venu participer à un débat dans le cadre du congrès de la Pensée arabe (voir par ailleurs), M. Bouteflika a été accueilli à son arrivée, à l’AIB, par le chef de l’État, avec lequel il a eu, le lendemain, des entretiens officiels à Baabda.
Ces entretiens ont porté sur la situation actuelle dans le monde arabe, notamment en Palestine et en Irak, ainsi que sur les moyens de développer la coopération bilatérale, a-t-on indiqué de source officielle.
Les deux chefs d’État sont convenus de l’urgence de l’unification des rangs arabes et d’une action commune dans le contexte actuel, a-t-on ajouté de même source.
Au cours des discussions, M. Lahoud a noté que les rapports libano-algériens « ont connu ces dernières années un remarquable développement dans les divers domaines ». Il a, d’autre part, rendu hommage au « rôle pionnier » joué par le président algérien dans le développement de ces relations.
M. Bouteflika était arrivé à midi au palais de Baabda. Après une cérémonie officielle à l’entrée du palais, le président algérien a été accueilli sur le parvis par son homologue libanais avec lequel il s’est entretenu durant près d’une heure et demie.
Les discussions devaient se poursuivre au cours d’un déjeuner offert par M. Lahoud à son hôte, en présence du vice-président du Conseil, Issam Farès, des ministres Jean Obeid (Affaires étrangères) et Ayoub Hmayed (Énergie et Eau), du député Émile Émile Lahoud, de la délégation accompagnant M. Bouteflika, ainsi que d’autres convives.
Après le déjeuner, le président algérien est reparti en direction de l’AIB en compagnie de M. Lahoud, qui l’a salué sur le tarmac de l’aéroport avant qu’il ne s’envole pour l’Algérie.

Le départ de Lula da Silva
Samedi, toute la République ou presque s’était retrouvée à l’aéroport à l’occasion de la fin de la visite de trois jours de M. Lula da Silva, dans le cadre d’une tournée régionale. Cette tournée est la première d’un président brésilien au Proche et Moyen-Orient depuis plus d’un siècle, ainsi que l’a relevé un communiqué conjoint libano-brésilien publié après le départ de M. Lula.
Le communiqué souligne le caractère « historique » et « étroit » des relations entre les deux pays, notamment en raison de la présence au Brésil de « plus de six millions de personnes d’origine libanaise ». Qualifiant les rapports de « fraternels » entre les deux peuples, le communiqué souligne la détermination affichée par les présidents Lahoud et Lula de les développer, notamment par le biais de projets communs.
Avant son départ, M. Lula a visité, en compagnie de sa délégation, la cité de Byblos, où l’attendaient notamment les ministres des Télécom, Jean-Louis Cardahi, et du Tourisme, Ali Hassan Abdallah, l’évêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara Rahi, et le Amid du Bloc national, Carlos Eddé.
Sur un autre plan, le président Lahoud doit se rendre aujourd’hui à Genève pour prendre part au premier sommet mondial sur la société de l’informatique, prévu du 10 au 12 décembre. Quelque 8 000 délégués de 169 nations sont attendus à ce forum pour parler de la fracture numérique Nord-Sud.
M. Lahoud sera accompagné de son épouse, Andrée, ainsi que des ministres Marwan Hamadé, Négib Mikati, Jean-Louis Cardahi et Karim Pakradouni. La délégation regroupera par ailleurs plusieurs hauts fonctionnaires ainsi que les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam.