M. Karamé a prononcé à cette occasion un discours dans lequel il a lancé un appel à l’adoption d’un nouveau pacte national qui devrait s’inspirer, a-t-il précisé, de l’esprit du pacte de 1943. Il a souligné sur ce plan que cette initiative nécessite, au préalable, la mise sur pied d’une opposition forte et élargie qui devrait dépasser ses dissensions et ses querelles intestines afin d’être en mesure de faire entendre sa voix dans le processus de réconciliation nationale.
Évoquant la cérémonie qui a marqué l’ouverture du congrès Kataëb, vendredi (lire par ailleurs), M. Karamé a déploré « l’alliance » de la direction de la Maison centrale de Saïfi avec « des partis dont l’idéologie et l’action prouvent qu’ils ne croient pas au Liban ». Le leader de l’opposition Kataëb a rappelé à ce propos que depuis 1994, il ne reconnaît pas la légitimité des directoires qui se sont succédé à la tête du parti. Après avoir réaffirmé son attachement « aux spécificités et à la liberté du Liban », M. Karamé a souligné qu’il demeurait fidèle « aux principes et à la ligne de conduite du fondateur du parti, Pierre Gemayel ».
Abordant la conjoncture sur le scène locale, M. Karamé a réclamé la libération du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, déplorant à ce sujet que le Comité international de la Croix Rouge ne soit toujours pas parvenu à rendre visite à M. Geagea à Yarzé pour s’assurer des conditions de sa détention. M. Karamé a, d’autre part, dénoncé les poursuites engagées contre le général Aoun. « La Justice aurait mieux fait de se pencher plutôt sur les scandales et les cas de corruption qui alimentent l’actualité quotidienne », a-t-il déclaré. M. Karamé a également stigmatisé « la répression des jeunes et les arrestations arbitraires » dont ils sont la cible. Tout en soulignant la nécessité d’entretenir « les meilleures relations possibles entre le Liban et la Syrie », M. Karamé a en outre réclamé « le retrait de l’armée syrienne et de tous les “Services” (de Renseignements) syriens du Liban ».
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