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Enseignement supérieur - Fiasco de la réunion avec le ministre de l’Éducation Prochain rendez-vous des profs : dans la rue, devant le Conseil des ministres

À l’issue d’une journée marquée par diverses prises de position en leur faveur, notamment au cours d’un meeting d’appui à l’Université libanaise (UL) à Tripoli, une réunion nocturne entre les professeurs et le ministre de l’Éducation nationale, Samir el-Jisr, s’est achevée sur un fiasco. Les professeurs poursuivront leur grève générale ouverte, entamée le 17 novembre, et s’apprêtent à manifester, mercredi matin, à l’heure du Conseil des ministres qui a été avancé d’un jour.
Dimanche, une réunion entre le Premier ministre et les deux ministres des Finances, Fouad Siniora, et de l’Éducation nationale, s’était achevée par l’approbation par le chef du gouvernement, d’une partie des revendications des professeurs. Le principe de la rallonge de 2,3 milliards de livres au budget de la mutuelle pour l’exercice 2003 était notamment accepté, ainsi que le paiement des arriérés des contractuels à l’heure effective.
Toutefois, les professeurs se méfient du Premier ministre, et plus particulièrement du ministre des Finances, qui à leurs yeux ne recule pas devant le mensonge pour défendre le Trésor.
Comme l’a affirmé hier soir, à l’issue de la réunion avec le ministre de l’Éducation, M. Issam Khalifé, membre du conseil de la Ligue des professeurs : « Quand nous verrons ces promesses concrétisées par des projets de lois transmis au Parlement ou des décrets pris en Conseil des ministres, nous aviserons. »
Au demeurant, les professeurs semblent vouloir profiter de l’avantage dont ils semblent jouir, en ce moment, pour obtenir un maximum d’avantages. Encore que ce mot leur semble abusif, puisque eux-mêmes parlent de droits. Leurs revendications passent par le rétablissement des prérogatives du conseil de l’Université, sans lesquelles les conseils de facultés, qu’on leur accorde comme une concession, seraient des structures boiteuses.
Par ailleurs, les chicanes que M. Siniora pose à d’autres revendications comme l’âge de la retraite, le paiement de leurs arriérés, le droit des retraités à bénéficier des prestations de la mutuelle les rendent encore plus méfiants.

Appuis
Les grévistes ont reçu hier l’appui d’un bloc des députés du Liban-Nord comprenant Mme Nayla Moawad, MM. César Moawad, Mohammed Kabbara, Jihad el-Samad, Misbah el-Natour et Mohammed Yehya. Ces derniers ont organisé un meeting à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’UL, à Tripoli, pour appuyer la grève professorale.
Au nom des professeurs, M. Khalifé a insisté sur le fait que la grève n’était pas politisée, bien que les députés qui venaient apporter leur appui aux professeurs étaient dans leur majorité hostiles au gouvernement.
Par ailleurs, la Ligue des professeurs de l’UL, Charbel Kfoury en tête, a été reçue par le secrétaire général du Hezbollah, à qui elle a expliqué le sens de son action. La ligue est repartie en remerciant le Hezbollah pour son appui.
Pour sa part, à Bkerké, le président de la Ligue maronite, M. Michel Eddé, qui avait été titiulaire du ministère de l’Enseignement supérieur et s’était occupé de près de tous les dossiers de l’UL, a réclamé la dépolitisation de ce dossier et le rétablissement des prérogatives du conseil de l’Université, spoliées en 1997 par le Conseil des ministres. Le ministre d’État pour la réforme administrative, Karim Pakradouni, l’a rejoint sur ce point.
À l’issue d’une journée marquée par diverses prises de position en leur faveur, notamment au cours d’un meeting d’appui à l’Université libanaise (UL) à Tripoli, une réunion nocturne entre les professeurs et le ministre de l’Éducation nationale, Samir el-Jisr, s’est achevée sur un fiasco. Les professeurs poursuivront leur grève générale ouverte, entamée le 17...