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PRÉSIDENCE - Le sommet syro-libanais à Damas sera suivi cet après-midi d’un iftar Les pressions israélo-américaines au centre des entretiens Assad-Lahoud

Le président de la République, Émile Lahoud, se rendra cet après-midi à Damas, en réponse à l’invitation de son homologue syrien, Bachar el-Assad, pour un sommet qui sera suivi d’un iftar officiel auquel le chef de l’État syrien a invité M. Lahoud.
Selon des sources ministérielles, les entretiens porteront pour l’essentiel sur les moyens de faire face aux pressions américano-israéliennes exercées notamment à travers l’adoption par le Congrès américain du Syria Accountability Act et des tentatives de consacrer l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Le sommet intervient d’autre part à la veille d’une tournée que le président Assad doit effectuer en Europe et sera sans doute suivi d’une visite du Premier ministre Rafic Hariri à Damas, étant donné les bonnes relations que celui-ci entretient avec les dirigeants européens et avec le président français Jacques Chirac en particulier.
Certes il sera question aussi de la situation interne au Liban mais le mot d’ordre syrien est clair à cet égard : trêve de divergences entre les pôles du pouvoir. En fait, la rencontre Assad-Lahoud ne fera que confirmer l’apaisement des tensions internes. Preuve en est l’adoption du projet de budget 2004 et les réunions du Conseil des ministres qui ces derniers temps se caractérisent par leur sérénité.
Les déclarations hier du vice-président du Conseil, Issam Farès, et du ministre Karim Pakradouni, au sujet de la visite du chef de l’État à Damas, ont effectivement conforté la thèse d’un sommet axé sur des questions d’intérêt commun.
M. Farès a qualifié ainsi de « très important le timing » de la réunion à Damas. « Personnellement, j’aurais même souhaité que la rencontre ait lieu au niveau du Conseil supérieur libano-syrien. Mais les événements se sont accélérés ces derniers temps dans la région au point que ce sommet s’est imposé de lui-même, compte tenu des pratiques israéliennes », a ajouté le vice-président du Conseil.
De son côté, à l’occasion de la réunion hebdomadaire du parti Kataëb, le ministre Karim Pakradouni a estimé que le sommet syro-libanais était d’autant plus indispensable que les deux pays sont victimes des pressions israélo-américaines à travers le Syria Accountability and Lebanon Sovereignty Act (SALSA), d’une part, et les projets d’implantation concoctés à Washington d’autre part. Pour M. Pakradouni, il est même évident que ces deux initiatives dirigées respectivement contre Damas et Beyrouth sont liées. « De fait, a-t-il dit, il est clair que le SALSA pavait la voie à la proposition d’implantation des Palestiniens ». Conclusion : selon M. Pakradouni, « seul un Liban fort peut tenir tête aux projets d’implantation, et seule une Syrie forte peut le soutenir » dans sa lutte.
Une personnalité de l’opposition a commenté hier la visite du président Lahoud à Damas. Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a souhaité que le chef de l’État évoque avec son homologue la présence syrienne au Liban. Au terme d’un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, il a espéré que MM. Lahoud et Assad abordent la question « en toute franchise ».
Le président de la République, Émile Lahoud, se rendra cet après-midi à Damas, en réponse à l’invitation de son homologue syrien, Bachar el-Assad, pour un sommet qui sera suivi d’un iftar officiel auquel le chef de l’État syrien a invité M. Lahoud.Selon des sources ministérielles, les entretiens porteront pour l’essentiel sur les moyens de faire face aux pressions...