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IMPLANTATION - Josette Durrieu, sénatrice française des Hautes-Pyrénées, reçue par Obeid « Deux cent mille Palestiniens qui resteraient au Liban pourraient poser un problème »

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a reçu hier la sénatrice des Hautes-Pyrénées (et membre de l’Assemblée parlementaire de l’Europe occidentale), Josette Durrieu, en présence de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. Au centre de l’entretien : l’opération de paix au Proche-Orient, actuellement bloquée, ainsi que le dossier des réfugiés palestiniens, notamment au Liban. À l’issue des discussions, la sénatrice française a commencé par faire le point de sa tournée proche-orientale : Israël d’abord, où elle a rencontré un grand nombre de responsables israéliens : les territoires palestiniens ensuite, où elle a été reçue, à Ramallah, par le président Yasser Arafat et par le Premier ministre, Ahmed Qoreï. « Tous les regards se tournent aujourd’hui vers le nouveau gouvernement palestinien, comme vers les initiatives que ce cabinet prendrait pour relancer le processus de paix, en panne, ainsi que la “feuille de route” », a dit Josette Durrieu. Qui s’est également rendue, avant Beyrouth, à Amman puis à Damas, et qui a indiqué être désormais consciente des intentions des acteurs directement impliqués dans ce processus de paix, sans compter celles des pays de la périphérie, dont la Syrie et le Liban. « Ce processus de paix – qui a besoin finalement d’une réponse politique – est en panne : idem pour la “feuille de route”. Les peuples de la région souffrent et subissent pendant que le monde entier demande la paix. La solution doit nécessairement être politique », a-t-elle martelé. « Il ne faut renoncer à aucune initiative qui vise à relancer le processus sous l’angle politique », a-t-elle souligné, en s’arrêtant notamment sur la dernière en date : le « pacte de Genève ». Déplorant que celui-ci ne fasse pas mention du Golan occupé, « un problème qui concerne en premier chef la Syrie et le Liban, qui sont au cœur » du processus de paix. Pour Josette Durrieu, il est certain que des initiatives visant au règlement du conflit « doivent être prises de l’intérieur », doivent émaner d’acteurs régionaux, surtout que la sénatrice française a reconnu que l’Union européenne « ne pouvait pas tout faire ». Interrogée sur la position française quant à l’implantation des réfugiés palestiniens, Josette Durrieu a affirmé qu’il fallait respecter le principe du droit au retour. « En réalité, les choses ne sont pas très simples, puisque la grande majorité d’entre eux sont établis dans certains pays qu’ils ne quitteront pas forcément. Il n’en reste pas moins qu’il faut défendre ce droit au retour et, en même temps, envisager toutes les modalités liées au retour ou au non-retour. Sans compter les indemnisations diverses et variées qu’il faudra donner à ceux qui ne retourneront pas dans leur pays », a-t-elle ajouté, avant de souligner que la question de l’implantation doit être envisagée sous toutes ses formes, que ce soit dans les pays d’accueil ou dans des pays tiers.
La sénatrice a évoqué l’implantation en Jordanie – « il y a des inquiétudes à ce sujet, même si les propos restent modérés » –, ainsi que le retour éventuel en Israël même, « mais à des conditions et avec des plafonds bien différents », ou en Palestine, « dans ce cas-là, ce n’est pas facile ». Elle a enfin reconnu que la présence permanente de 200 000 Palestiniens au Liban « risque de poser problème ».
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a reçu hier la sénatrice des Hautes-Pyrénées (et membre de l’Assemblée parlementaire de l’Europe occidentale), Josette Durrieu, en présence de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. Au centre de l’entretien : l’opération de paix au Proche-Orient, actuellement bloquée, ainsi que le dossier des réfugiés...