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Actualités

Implants salivaires

Heureusement qu’il nous reste encore en rab un ou deux
sujets passe-partout qui font le bonheur des débris officiels, toujours en mal de salivation devant la truellée de micros et de caméras qui traînent. Depuis quelques jours, députés,
ministres et présidents entonnent en chœur le grand couplet de l’implantation.
Ritournelle imbécile, mettant d’accord depuis les plus grands pontes jusqu’aux plus petits bouseux de la République, cette moulinette calcifiée repasse à longueur d’antenne, sous la hure de politiciens en train de mastiquer une poésie, exprimant leur refus catégorique de voir s’installer définitivement chez nous les Palestiniens des camps.
Et puis, il a fallu qu’une paire d’hurluberlus au Congrès
américain, un ou deux timbrés au Parlement européen
proposent dans leur délire de les caser dans les pays
d’accueil, pour que nos croûtons locaux se mettent à pousser des bêlements indignés. Attention aux réserves
d’indignations. La classe politique a déjà tellement tapé
dedans, qu’on frise la rupture de stock.
Plus d’un demi-siècle que des Palestiniens sont incrustés chez nous, à tailler des croupières dans notre tissu social, à mijoter des alliances et des dissidences, à héberger des
barbus infréquentables, à faire des cartons dans les
barrages de l’armée, à se flinguer entre eux quand ils
s’ennuient... 55 ans de paysage bucolique en keffieh !
Si ça, ce n’est pas une implantation, c’est en tout cas une greffe durable...
Et ce n’est pas une conférence internationale, avec
distribution de petits-fours et de passeports libanais, qui les casera définitivement dans nos murs. Mais plutôt cette
bordée de promesses niaiseuses d’un retour illusoire que nous leur servons depuis 1948.
De quoi nous ramener à la réflexion de Richelieu sur les hommes politiques : il leur faut 5 ans pour apprendre à
parler, 5 ans pour apprendre à écrire – ce qui en élimine déjà pas mal – et 5 ans pour apprendre... à se taire.
Gaby NASR
Heureusement qu’il nous reste encore en rab un ou deux sujets passe-partout qui font le bonheur des débris officiels, toujours en mal de salivation devant la truellée de micros et de caméras qui traînent. Depuis quelques jours, députés, ministres et présidents entonnent en chœur le grand couplet de l’implantation.Ritournelle imbécile, mettant d’accord depuis les plus...