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Le chef de l’État en visite au Plan vert : Dynamiser le secteur agricole(PHOTO)

Le chef de l’État a exprimé hier son étonnement devant la négligence de l’État vis-à-vis du secteur agricole au Liban, et cela en dépit des apports très positifs de ce secteur au niveau du développement de l’économie nationale, de la création de nouveaux emplois et de la fin de l’exode rural.
Le président Lahoud a prôné l’élaboration d’un plan de travail complet pour dynamiser le secteur de l’agriculture, allouer les crédits monétaires nécessaires pour aider les agriculteurs et profiter autant que possible de l’aide internationale sans gaspillage.
Le général Lahoud a tenu ces propos dans le cadre d’une inspection hier des travaux du Plan vert à Ramlet el-Baïda, en présence notamment de la présidente du comité administratif du projet, l’ingénieur Gloria Abou Zeid, et des responsables du projet, les ingénieurs Wassef Charara, Mohammed Chams, Abdel Aziz Karaki et Hassan Soueïdane.
Le président de la République a été informé des difficultés auxquelles font face les agriculteurs au niveau de la bonification des terres et de la construction de lacs artificiels. Il a également effectué une tournée des bureaux où s’entassent les revendications des agriculteurs faute de fonds suffisants.
Les ingénieurs ont expliqué au président le fonctionnement du mécanisme adopté pour étudier les demandes des agriculteurs. Il a constaté que les bureaux tardaient à satisfaire à leurs revendications pour des raisons financières, administratives et routinières, mais aussi en raison d’une déficience au niveau du nombre d’employés mobilisés pour le projet – lequel compte en effet 350 postes, dont 150 seulement sont actuellement pourvus.
Les employés ont par ailleurs indiqué que le ministère des Finances tardait à allouer les crédits budgétaires au Plan vert, ce qui a gelé bon nombre de projets et empêché certaines donations internationales de porter leurs fruits.
Durant l’année 2003, six millions de dollars ont été dépensés pour le projet, qui nécessite en réalité plus de dix millions de dollars pour donner suite à toutes les demandes en souffrance.
Le chef de l’État a relevé certaines complications administratives lors de l’allocation de l’assistance aux agriculteurs, comme par exemple l’obligation qui leur est faite de verser à l’avance 10 à 20 % du montant qui leur est consenti, surtout que cette avance ne leur est pas restituée en cas d’arrêt des travaux.
Le président Lahoud a estimé injuste cette mesure, assurant qu’il n’était pas logique de faire payer l’agriculteur avant qu’il ne puisse récolter.
Toujours dans le cadre des complications administratives, des chèques d’une valeur totale de six milliards de livres libanaises établis à l’ordre d’agriculteurs ne leur ont pas encore été remis faute de déblocage des crédits. Le président a invité les responsables du Plan vert à mettre au point une stratégie globale en prenant en compte l’ordre des priorités. Cette stratégie devrait clairement définir les besoins financiers et les dates fixées. Elle devrait aussi prendre en considération la situation au Liban afin que les crédits nécessaires soient approuvés en Conseil des ministres, car il n’est plus permis de recourir aux solutions provisoires, surtout que les activités du Plan vert couvrent une superficie totale de 50 mille à 70 mille dounoms par an, répartie sur 350 villages et près de 7 000 agriculteurs.
Le chef de l’État a exprimé hier son étonnement devant la négligence de l’État vis-à-vis du secteur agricole au Liban, et cela en dépit des apports très positifs de ce secteur au niveau du développement de l’économie nationale, de la création de nouveaux emplois et de la fin de l’exode rural.Le président Lahoud a prôné l’élaboration d’un plan de travail...