Une initiative du ministère de la Santé en collaboration avec le secteur privé « Bien voir pour mieux lire » : campagne de sensibilisation au dépistage des troubles de la vue

«Les rayons UV, c’est quoi ? », « Si tu plisses les yeux, si tu regardes de trop près la télévision, si tu as souvent les yeux rouges ou mal à la nuque... il faut consulter un spécialiste. » Des détails sur l’anatomie de l’œil, à la définition des troubles de vue, en passant par les conseils pratiques pour décrypter les problèmes et les prendre en charge... des sessions interactives de sensibilisation aux problèmes de la vue sont organisées par le ministère de la Santé, en partenariat avec des entreprises du secteur privé, dans le cadre du Salon « Lire en français et en musique ».
Des élèves, pour la plupart des classes de 6e à la 4e, parfois plus âgés, assistent, à raison de deux classes à la fois, à un exposé complet sur l’œil, la vue, les troubles, les symptômes... La présentation est donnée dans le stand du ministère par une optométricienne, avec un support audiovisuel de textes et photos souvent humoristiques. Quelques exercices pratiques sont également proposés, et le dialogue est continu avec les élèves, qui ont le loisir de poser des questions sur les aspects qui les intéressent. À la fin de la présentation, un questionnaire est distribué aux jeunes. Après le Salon, une médaille sera offerte par le ministère de la Santé à l’école dont les élèves auront le mieux répondu aux questions qui y figurent.
Le stand est décoré joliment avec des images de bandes dessinées, sur lesquelles on retrouve le slogan « Bien voir pour mieux lire », un clin d’œil au Salon dans lequel se déroule cette campagne. Si l’avant-midi est réservé aux écoles, qui avaient pris rendez-vous à l’avance, l’après-midi voit déferler dans le stand les visiteurs du Salon, enfants et adultes. Ils peuvent scruter les affiches illustrant les illusions d’optique, ou faire des tests permettant de déceler d’éventuels problèmes de la vue.
Peggy Hanna, conseillère du ministre de la Santé, explique que la campagne ne s’arrête pas à cette activité ponctuelle dans le cadre du Salon. « L’objectif est de mieux dépister les problèmes de la vue chez les enfants, explique-t-elle. Cette première étape a permis de sensibiliser les élèves au repérage d’éventuels troubles. La seconde étape, qui sera probablement entreprise avec nos mêmes partenaires du secteur privé, consistera en une campagne de sensibilisation des enseignants dans les écoles. Ceux-ci sont en position de déceler des troubles chez les enfants et d’en notifier les parents, afin que les élèves ne soient pas injustement taxés de paresse alors que leur problème pourrait être d’ordre physique. »
Peggy Hanna fait valoir le succès de cette première campagne, au vu du nombre important d’écoles qui ont fait le contact avec le ministère pour faire profiter leurs élèves de cette présentation. Le stand ne peut accepter plus de cinq écoles par jour, à raison de deux classes chacune.
Par ailleurs, une brochure tout en couleurs contenant toutes les notions évoquées lors de la présentation est distribuée aux élèves. Faite de cartons superposés et rédigée dans une langue facile, elle est aisée à consulter et agréable à lire.
« Les enfants sont très intéressés et posent des questions extrêmement pertinentes, raconte Nada Achi, spécialiste dans le cadre d’une des entreprises sponsors et animatrice de la présentation. Ils tendent particulièrement l’oreille quand on leur parle des troubles potentiels, des symptômes et des conseils à suivre. D’autre part, la méthode interactive leur a plu, il me semble. »
Des élèves de classe de seconde (exceptionnellement) ayant assisté à l’une des sessions déclarent « avoir beaucoup appris, même si les notions n’étaient pas toutes nouvelles ». La plupart ont prêté une attention toute particulière aux symptômes de troubles de la vue et aux conseils donnés, certains se promettant de faire un test bientôt parce qu’ils ressentent des effets similaires à ceux décrits par l’animatrice.
Suzanne BAAKLINI