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Liban-Sud - Les autorités invitées à prendre le contrôle de la situation Beyrouth oppose une fin de non-recevoir à la demande onusienne

Pour le ministre des Affaires étrangères, le constat est sans appel : le comportement d’Israël vis-à-vis du Liban se résume à « des agressions, des provocations et des violations continues et quotidiennes ». Estimant qu’il devenait ainsi plus difficile de contrôler les réactions de ceux qui étaient visés, Jean Obeid a comparé l’occupation israélienne du Liban à « un couteau que l’on remue sans cesse dans la plaie ».
Le chef de la diplomatie a précisé, toujours à l’adresse du représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud, Staffan de Mistura, que le Liban ne pouvait être prêt à maîtriser la situation le long de la ligne bleue que si un terme était mis aux agressions d’Israël et à son occupation d’une parcelle du territoire libanais. Tout en assurant qu’il était loin d’être aisé de contrôler les débordements de l’État hébreu, « pas seulement pour les Nations unies ou les grandes puissances, mais aussi pour les États-Unis ».
Ce n’est pas seulement la « feuille de route » qu’Israël assassine ou l’État palestinien, mais aussi la paix, a-t-il accusé, « Il ne faut pas sous-estimer les menaces israéliennes ni en avoir peur », a ajouté le ministre des AE, pour qui la cohésion libano-libanaise et l’alliance avec la Syrie restent primordiales.
Le locataire du palais Bustros s’est exprimé hier au cours de la conférence de presse qu’il a tenue à l’issue de son entretien avec le responsable onusien, qui lui avait demandé rendez-vous pour évoquer l’incident qui avait opposé à plusieurs reprises, il y a quelques jours, le Hezbollah aux soldats de l’armée israélienne. Jean Obeid a ainsi tenu à mettre l’accent sur les raisons qui ont poussé la communauté internationale à s’inquiéter de cette escalade. À la demande faite par Staffan de Mistura de contenir la situation au Sud – donc le Hezbollah –, il a opposé le nécessaire arrêt, pour cela, des agressions de l’État hébreu. « Il faut contrôler le comportement et les actes de celui qui est en position de force et non pas de la partie visée par cette puissance », a-t-il martelé, indiquant que ce point-là avait fait l’objet d’un débat au cours de l’entretien avec le représentant de Kofi Annan.
Face à ces agressions répétées d’Israël contre le Liban, la Syrie ou le peuple palestinien, « les belles paroles américaines sur un État palestinien vont au vent », a-t-il souligné. Interrogé sur le point de savoir si Staffan de Mistura l’avait informé d’une quelconque volonté, de la part d’Israël, d’élargir et d’augmenter ses agressions, Jean Obeid a refusé aux Israéliens toute « bonne foi », précisant que l’ambiance est « lourde de menaces – des menaces quotidiennes et jamais voilées ». Info ou intox ? « Le Liban ne sous-estime ni ne craint la situation actuelle, mais reste attaché à ses droits, à son unité, à son alliance avec la Syrie, aux revendications du peuple palestinien. Et rien ne viendra altérer ou annuler ces constantes », a-t-il répondu. Assurant que la route la plus courte vers la paix reste « le souci américain de contenir Israël ». Staffan de Mistura a affirmé que l’incident a commencé à partir du territoire libanais (lire ci-dessous), et que l’agression israélienne n’était qu’une réponse : le Liban assume-t-il cette responsabilité ? « Staffan de Mistura se souvient qu’il y a quelques jours, il condamnait les violations quotidiennes par Israël de l’espace aérien libanais, doublées d’une occupation qui perdure. On ne peut pas faire abstraction de ce qui se passe avant ni séparer les jours les uns des autres », a répondu aux journalistes Jean Obeid. Sans préciser si oui ou non le Liban portera plainte auprès du Conseil de sécurité de l’Onu, même si cette éventualité semble être aléatoire.

Khalil FLEYHANE
Pour le ministre des Affaires étrangères, le constat est sans appel : le comportement d’Israël vis-à-vis du Liban se résume à « des agressions, des provocations et des violations continues et quotidiennes ». Estimant qu’il devenait ainsi plus difficile de contrôler les réactions de ceux qui étaient visés, Jean Obeid a comparé l’occupation israélienne du Liban à «...