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Endocrinologie - Réunion internationale pour des journalistes de vingt pays Un test pour une meilleure prise en charge des diabétiques

Francfort, de notre envoyée spéciale, Nada MERHI
Maladie chronique caractérisée par un excès du taux du glucose dans le sang, le diabète est considéré comme le fléau du XXIe siècle. Chaque cinq minutes, un nouveau cas est diagnostiqué dans le monde et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 333 millions le nombre de personnes qui en seront atteintes en 2025. Le tableau est d’autant plus effrayant que les complications consécutives à la maladie sont graves : cécité, insuffisance rénale, maladies cardio-vasculaires et la mort.
C’est contre la propagation de cette maladie que des spécialistes ont tiré hier la sonnette d’alarme, lors d’une journée organisée par les laboratoires Avantis à l’intention de quelque quarante journalistes de vingt pays, à Francfort, en Allemagne. Le principal objectif de cette rencontre est de créer un réseau international pour une campagne de sensibilisation à la nécessité d’une prise en charge globale et efficace de la maladie.
Une telle prise en charge consiste, selon les spécialistes, à maintenir le taux de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) chez les personnes souffrant de diabète type 2 (diabète qui apparaît à l’âge adulte et se caractérise par une résistance à l’insuline) inférieur à 7 %. Le HbA1c étant un test qui indique le taux de glycémie, c’est-à-dire du sucre contenu dans le sang, pendant une période allant de deux à trois mois.
« L’hémoglobine glyquée est considérée comme l’instrument de mesure idéal pour évaluer le contrôle de la glycémie, a insisté le Dr Frank Douglas, vice-président du département de la recherche et du développement à Avantis. Il faut que les personnes diabétiques puissent contrôler leur HbA1c comme elles le font avec leur hypertension artérielle, leurs triglycérides ou leur cholestérol. » Évoquant une étude effectuée au Royaume-Uni, le Dr Douglas a indiqué que les risques de complications associées au diabète sont considérablement réduites chez les patients qui arrivent à maintenir le taux de la HbA1c inférieur à 7 %. Les complications microvasculaires, qui sont liées aux petits vaisseaux et qui entraînent des lésions de la rétine, des reins ou des nerfs, sont ainsi réduites de 35 % quand le taux du HbA1c est diminué de 1 %. De même, les infarctus du myocarde baissent de 18 % et la mortalité due au diabète de 25 %.
De son côté, le Pr David Owens, diabétologue à l’hôpital Llandough au Royaume-Uni, a insisté sur une nouvelle génération d’insuline qui permet de rétablir chez les diabétiques, tout au long de la journée, un niveau d’insuline basale identique à celui observé chez les personnes saines. Produite par génie génétique, cette famille d’insuline agit sur l’organisme pendant vingt-quatre heures. Une seule injection par jour est suffisante. Celle-ci doit être faite à une heure fixe. « La particularité de cette insuline réside dans son activité constante sur le taux de sucre dans le sang, souligne le Pr Owens. De ce fait, elle provoque très peu d’hypoglycémie, notamment pendant la nuit. Les insulines conventionnelles, par contre, sont injectées deux fois par jour et ont une activité plus irrégulière, provoquant une hypoglycémie nocturne. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs elles sont tant redoutées. »
Comparée aux insulines conventionnelles qui engendrent des complications cardio-vasculaires, cette nouvelle famille réduit de moitié ces risques tout en maintenant le taux de l’hémoglobine glyquée inférieur à 7 %.
Rappelons que le diabète de type 2 est une caractéristique des pays industrialisés. Ses causes demeurent principalement un mode de vie sédentaire, une alimentation riche en matières grasses et l’obésité.
Francfort, de notre envoyée spéciale, Nada MERHIMaladie chronique caractérisée par un excès du taux du glucose dans le sang, le diabète est considéré comme le fléau du XXIe siècle. Chaque cinq minutes, un nouveau cas est diagnostiqué dans le monde et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 333 millions le nombre de personnes qui en seront atteintes en...