Washington surpris par l’intensité des attaques en Irak Pluie de roquettes sur l’hôtel du n° 2 du Pentagone à Bagdad(PHOTO)

« Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit si intense et si long ». Tel est le constat dressé hier soir par Colin Powell, le secrétaire d’État américain, après l’attaque à Bagdad contre l’hôtel al-Rachid dans lequel logeait le secrétaire adjoint à la Défense en visite en Irak. Si Paul Wolfowitz est sorti indemne de cette véritable pluie de roquettes (29 des 85 projectiles tirés ont atteint la façade), un soldat US est mort et 15 personnes ont été blessées. Quelques heures seulement avant l’attaque, les États-Unis avaient pourtant mis en garde contre la possibilité d’un attentat contre un hôtel. Un haut responsable US a en outre souligné hier soir que l’attaque était en préparation depuis « un ou deux mois ». Surprise ou non, l’attentat a néanmoins fait son effet à Washington, M. Powell reconnaissant que les États-Unis étaient dans une « situation difficile », alors que Paul Bremer soulignait qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que la capture de Saddam Hussein empêche les attaques. Un état des lieux sombre alors que l’opinion publique américaine est de plus en plus réservée sur les opérations en Irak.