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Communautés - Le patriarche reçu par le ministre suédois des AE Sfeir à Stockholm : « Ici, il n’y a personne pour vous diviser »

STOCKHOLM - de notre envoyé spécial Habib CHLOUK

En Suède, où quelque 5 000 Libanais grelottent en cette saison par -7 degrés la nuit, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a tenu le même discours que partout ailleurs sur son itinéraire de pasteur : « Nous avons le droit de choisir nos propres dirigeants, d’être indépendants et souverains. »Ce message s’adressait à des Libanais appartenant pour la plupart aux communautés syrienne-orthodoxe, assyrienne et maronite et qui, la neige et le froid aidant, ne rêvent que de retrouver le ciel du Liban.
« Je ne vous parlerai pas seulement du Liban, mais de l’Orient, cet Orient qu’on appelait jadis chrétien, mais que les chrétiens ont progressivement quitté pour se disperser à la face de la terre, ce qui a été moins une perte pour eux que pour les musulmans », pourtant bien intégrés, a-t-il dit.
Arrivé jeudi à Stockholm, le patriarche a été l’hôte d’un dîner offert en son honneur dans la salle des fêtes de l’église des saints Pierre et Paul, en présence de l’ambassadeur du Liban en Suède Mounir Talhouk. Hier, le patriarche a été reçu par le chef de la diplomatie suédoise, Hans Dahlgren, devant lequel il a brossé un tableau de la situation au Liban et au Moyen-Orient, soulignant notamment à quel point le Liban est affecté par la crise régionale.
Le ministre suédois a, de son côté, exprimé le souhait de voir l’Union européenne jouer un rôle plus actif dans la recherche d’un règlement à la crise régionale.
Par la suite, le patriarche Sfeir et la délégation qui l’accompagne se sont rendus au siège du Parlement, où ils ont été reçus par les membres la commission parlementaire des Affaires étrangères, qui ont suivi attentivement les explications du patriarche. Ce dernier a insisté, à la demande de ses auditeurs, sur le problème que représenterait l’implantation de 400 000 Palestiniens au Liban, « ce que rejettent les Libanais et qui bouleverserait le fragile équilibre démographique du pays ».
Par ailleurs, le patriarche devait recevoir au couvent des religieuses de Djursholm, où il réside, un certain nombre de journalistes et de représentants de médias suédois. Il leur a résumé à cette occasion le sens de sa tournée pastorale eu Europe. À midi, le comité d’honneur chargé d’accueillir le patriarche a donné un déjeuner en son honneur au palais des hôtes de Stockholm en présence de l’archevêque latin de la ville et de prélats syrien-orthodoxe et assyrien. L’après-midi, le patriarche devait recevoir de nombreux clubs, délégations, associations et partis (base Kataëb, PNL, Forces libanaises et aounistes) dans le salon de l’église Saint-Eric. « J’espère que vous n’êtes pas divisés ici, devait leur dire le patriarche. Ici, il n’y a personne pour vous diviser ! » La question de la libération de Samir Geagea devait être évoquée au cours de ces entretiens.
Le patriarche se rendra aujourd’hui à Göteborg, Halmstad et Falckonberg, où il présidera notamment une cérémonie de confirmation. Il est attendu dimanche en Allemagne, avant-dernière étape de son périple. Il y restera quatre jours, avant de prendre l’avion pour Londres.
STOCKHOLM - de notre envoyé spécial Habib CHLOUKEn Suède, où quelque 5 000 Libanais grelottent en cette saison par -7 degrés la nuit, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a tenu le même discours que partout ailleurs sur son itinéraire de pasteur : « Nous avons le droit de choisir nos propres dirigeants, d’être indépendants et souverains. »Ce message...