Dans son intervention, M. Sadek s’en est pris d’entrée de jeu au mouvement déclenché par la CGTL, dénonçant « une tentative visant à confisquer l’identité de la vraie contestation et à la transformer en accessoire du conflit opposant les protagonistes au sein du pouvoir ». Ces derniers, selon lui, « se livrent une guerre pour s’approprier ce qui reste de ressources dans la société et de puissance dans les institutions de l’État ».
« Nous sommes ici pour dire que nous sommes déterminés à combattre les efforts destinés à paralyser la dynamique de la société et à assécher toute veine de contestation en son sein », a-t-il lancé.
« Pouvons-nous encore nous taire face aux tentatives du pouvoir de revêtir le masque de l’opposition dans le but d’amener les Libanais à tomber dans le piège de la confusion » ? s’est-il interrogé.
« À plusieurs reprises, l’opposition a soumis les meilleures propositions pour sortir de la crise. En réponse, elle n’a rencontré que l’animosité, les efforts de marginalisation et la répression », a ajouté M. Sadek, estimant que de toutes les façons, « le chemin de la réforme restera bloqué tant que persistera le déséquilibre en faveur de la classe politique dominante ».
« Comment pourrions-nous croire une classe politique qui prétend vouloir réformer ce qu’elle a elle-même saboté de façon délibérée » ? a-t-il encore demandé, avant d’inviter « tous ceux qui sont attachés à la stabilité et à la paix sociale dans le pays, qu’ils aient ou non participé à la manifestation d’aujourd’hui, à procéder à une autocritique et à modifier leur vision dans un but de clarification et pour en finir avec le désespoir omniprésent». Prenant la parole à son tour, M. Farès Souhaid a souligné que « ce n’est pas par le biais d’une manifestation dénaturée que nous pourrions en finir avec la crise. Mais plutôt par un changement fondamental au sein du pouvoir consistant à permettre l’installation d’une autorité politique issue de la volonté libre des Libanais et fondée sur la démocratie et la participation ».
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