Rechercher
Rechercher

Actualités

Les membres des syndicats de la CGTL sont attendus en masse, principalement les chauffeurs de taxi Tout le monde dans la rue ce matin

La manifestation tant attendue et préparée depuis des mois ne fera sans doute pas de vagues aujourd’hui. Le ministre de l’Intérieur a déjà donné ses instructions aux forces de l’ordre pour qu’elles n’entravent pas la marche des manifestants, tout en les encadrant pour éviter le moindre dérapage. Le point de départ est prévu à Berbir à 11h et les travailleurs se dirigeront vers le siège du Conseil des ministres au Musée, au moment où se tiendra une séance ordinaire. Le but est de faire acte de présence devant le gouvernement, en sachant que les manifestants ne parviendront pas à franchir le cordon de sécurité qui entoure le siège du Conseil des ministres et que, de toute façon, leurs revendications sont connues, même si elles n’auront qu’un écho limité. En fait, dans la manifestation annoncée, ce qui fera la différence, c’est le nombre des participants : plus il y en aura et plus la crédibilité de la CGTL sera renforcée, et moins il y en aura et moins on croira à l’éventuelle renaissance de la centrale syndicale neutralisée depuis des années.

Menaces fermes aux patrons
Dans une volonté d’assurer le maximum de participation, la CGTL a publié hier un communiqué au ton très ferme, dans lequel elle menace les patrons de représailles au cas où ils chercheraient à exercer des pressions sur leurs employés pour les empêcher de faire la grève. Le communiqué demande aussi au ministère du Travail de se tenir prêt à empêcher toute atteinte au droit ou au salaire des travailleurs.
Pour la CGTL, la journée du 23 octobre est une journée nationale et elle doit permettre aux salariés du Liban de s’exprimer, tous secteurs professionnels confondus, unissant leurs revendications qui se résumeraient ainsi: refus de la politique actuelle des impôts, lutte contre le chômage, réajustement des salaires, renforcement de l’UL et de l’école publique et protection de la CNSS.
En principe, tous les syndicats, sauf ceux des rédacteurs et de la presse, se conformeront à l’ordre de grève, y compris les travailleurs du port de Beyrouth, qui ont même appelé, dans un communiqué, à la participation à la manifestation. Les employés de l’EDL, les enseignants de l’UL, la fédération des professions libérales, l’Ordre des ingénieurs, le syndicat des pilotes de ligne, les syndicats du Liban-Nord, le syndicat des transports en commun, bref toutes les formations respecteront l’ordre de grève. Mais l’élément important de la manifestation sera la présence massive des chauffeurs de taxi à la manifestation. Le président de leur syndicat, M. Abdel Amir Najdé, a annoncé hier que près de dix mille chauffeurs descendront dans la rue pour participer à la manifestation. Ces travailleurs considèrent en effet qu’ils sont les plus lésés par la hausse constante du prix de l’essence, alors que l’État n’a pas tenu ses promesses de fournir des prestations sociales.
Selon le président de la centrale syndicale, M. Ghassan Ghosn, tous les secteurs professionnels devraient se conformer à l’ordre de grève et participer à la manifestation. L’AIB, le port, les écoles privées, l’Université libanaise, les banques, tout devrait être fermé. (Pour l’aéroport, il faudra appeler « la hot line »: 01-629999, afin d’avoir les détails du calendrier de vol).
Si des pressions sont exercées sur les travailleurs, ceux-ci sauront réagir, selon M. Ghosn. Quant aux autobus appartenant à des particuliers, il n’est pas sûr qu’ils circuleront afin de ne pas se heurter aux chauffeurs de taxi. En tout cas, tous les citoyens sont appelés à éviter le secteur Berbir-Musée, sauf s’ils veulent participer à la manifestation.
La manifestation tant attendue et préparée depuis des mois ne fera sans doute pas de vagues aujourd’hui. Le ministre de l’Intérieur a déjà donné ses instructions aux forces de l’ordre pour qu’elles n’entravent pas la marche des manifestants, tout en les encadrant pour éviter le moindre dérapage. Le point de départ est prévu à Berbir à 11h et les travailleurs se...