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Actualités

Le prix de l’urticaire

À quelques encablures de la fin théorique de son lahoudat, Émile Ier sème des pointillés qu’on n’a vraiment pas envie de remplir. Que Gros Quinquin, ses copains et ses coquins lui donnent une éruption d’urticaire, ça peut peut-être se
comprendre. Mais qu’en guise de panacée il en vienne à nous resservir la poésie de l’État providence, il n’y a
vraiment pas de quoi fouetter une chatte.
Ainsi, pour échapper aux privatisations haririennes derrière lesquelles, dit-on, est tapi un margoulin servant de
cache-sexe à Bouboule, le Libanais d’en bas n’aurait d’autre choix que de se coltiner des services publics
branlants, surchargés de fonctionnaires feignasses et
planqués. Mauvaise graisse que de nos impôts nous payons à pantoufler.
La machine à remonter le siècle : retour aux temps joyeux où l’État ringard servait de soutien-gorge aux prix du blé et de l’essence. Aujourd’hui, on distribue les pommes que l’Union européenne nous a renvoyées à la figure, demain peut-être il nous pleuvra de la viande avariée. Holà, manants ! Attrapez ces bas morceaux et remerciez vos bons maîtres !
L’État patron, omniprésent et omnipotent, nous expliquera demain qu’en raison de la situation régionale, faudra faire encore des efforts. Taxer encore plus les minables. Logique : ils sont plus nombreux... La vie est chère ? Quelle idée ! Un concept inventé par les pauvres pour apitoyer les riches.
Le populo s’arrêtera de travailler pour attendre, entre deux gesticulations du Pinocchio guerrier et de ses barbus au Liban-Sud, l’eau dans le robinet ou la tonalité dans le
combiné. Idem pour le jus de l’EDL où à chaque hoquet dans les électrons, on nous expliquera que les câbles sont trop vieux et la chaleur trop chaude. Ça recommencera en hiver quand le froid sera trop froid ou la pluie trop pluvieuse.
Mais bon, sans doute qu’en 2010, Émile Ier sera toujours là pour nous commenter tout ça...
Gaby NASR
À quelques encablures de la fin théorique de son lahoudat, Émile Ier sème des pointillés qu’on n’a vraiment pas envie de remplir. Que Gros Quinquin, ses copains et ses coquins lui donnent une éruption d’urticaire, ça peut peut-être se comprendre. Mais qu’en guise de panacée il en vienne à nous resservir la poésie de l’État providence, il n’y a vraiment pas de...