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Actualités

Rasoirs et rase-moquette

Comme d’habitude, le Proche-Orient continue de briller par son originalité : Sharon et les islamistes s’essuient les pieds sur la Feuille de route, le premier expose sa bedaine, les
seconds explosent la leur. Parallèlement, Arafat réussit à
débecqueter son deuxième Premier ministre, qui ne lui parle plus qu’en se bouchant le nez. Quant au mur de Cisjordanie, il engloutit à toute vibrure le parpaing et le béton. Mais,
dit-on, quand le bâtiment va, tout va...
Au Liban-Sud, le cirque idiot reprend ses droits. Qui a tiré le premier ? Qui a riposté ? Questions cruciales que doivent
certainement se poser les victimes civiles du fond de leur
cimetière. Nouveauté du barnum, la gamelle aérienne que
viennent de se prendre les Syriens. Coincé aux entournures par la
kamikaze gastronomique qui avait emplâtré un restaurant à Haïfa, le butor du Likoud est parti se payer une randonnée
facile près de Damas. Raté. La base enfumée appartenait bien aux disjonctés du Jihad, mais c’était il y a lulure. On ne
voudrait pas le décevoir, mais l’adaptation au cinéma risque de se faire attendre encore un peu...
Reconnaissant volontiers que leur armée ne vaut pas tripette, les Syriens s’en remettent poliment à l’Onu. Mais le spectacle était ailleurs : place de l’Étoile, où les neuneus libanais, à qui l’on n’a rien demandé, voulaient laver l’affront torse nu. Fallait voir la ruée ! Dans l’hémicycle, y avait plus assez de micros pour recueillir les postillons vengeurs. Forcément, tant que c’était le Liban-Sud qui trinquait tout seul, ils
trouvaient ça normal, les 128 croûtons. Mais que les frérots se prennent une petite dose d’adrénaline, une fois chaque trois décennies, ça leur est insupportable.
Depuis, les numéros d’héroïsme se succèdent à l’air libre,
devant les yeux effarés des Syriens qui n’en demandent pas tant. Jusqu’au moment où, ayant assez des rase-moquette, ils donneront le signal du cou-couche panier.
Le cirage de pompe, c’est un dur métier où il ne faut pas
passer la brosse à rebrousse-poil.
Gaby NASR
Comme d’habitude, le Proche-Orient continue de briller par son originalité : Sharon et les islamistes s’essuient les pieds sur la Feuille de route, le premier expose sa bedaine, les seconds explosent la leur. Parallèlement, Arafat réussit à débecqueter son deuxième Premier ministre, qui ne lui parle plus qu’en se bouchant le nez. Quant au mur de Cisjordanie, il engloutit à...