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Opposition P. Gemayel met en garde contre le vide politique

Le député Pierre Gemayel a affirmé hier sa crainte de voir « la politique du vide pratiquée par le pouvoir aboutir à la mise en place d’une solution (régionale) qui se fasse aux dépens du Liban et qui ne profite en rien à la Syrie ». « Il est demandé aux chrétiens de s’unir face aux politiques d’annihilation, de mise sous tutelle, de menaces et d’accusation de trahison. Il leur est demandé de rester attachés à la formule libanaise de la coexistence entre tous les citoyens, laquelle constituait à l’origine le véritable projet des Kataëb et des chrétiens », a indiqué M. Gemayel, dans le cadre d’une réunion du courant réformiste Kataëb. « J’ai peur que le Liban ne se retrouve en situation de conflit et d’impuissance, et que nous finissions par en payer le prix de nouveau (...). La politique du vide et de la satellisation porte atteinte au Liban et à la Syrie, qui devraient affronter ensemble le blocus que représente la situation actuelle en Irak, en Turquie, en Jordanie et en Israël. Il faut que le Liban soit plus dynamique que jamais pour faire face aux défis qui se profilent à l’horizon, à travers le projet de l’État rassembleur de tous les Libanais, loyalistes et opposants », a-t-il poursuivi.
« Mais le pouvoir a prouvé, à travers la nouvelle formule ministérielle, la corruption des institutions et la répression des libertés publiques et des partis ; il a prouvé aussi qu’il ne veut pas entendre parler d’une véritable reconstruction de l’État ou d’un partenariat réel au niveau de la nation », a ajouté M. Gemayel.
Et le député du Metn d’accuser le pouvoir de « poursuivre une politique de marginalisation totale des chrétiens et d’intrusion dans les affaires partisanes ». « J’ai bien peur qu’au moment où la Syrie voudra trouver à ses côtés un Liban sur lequel elle peut réellement prendre appui, elle ne s’aperçoive de l’état de vide et de bouillonnement qui prévaut dans la rue libanaise », a-t-il conclu.
Le PCL plaide pour un rééquilibrage des relations avec la Syrie
Le Parti communiste libanais a estimé hier que « la coordination libano-syrienne doit se poursuivre, notamment face à l’occupation américaine et face à l’ennemi sioniste expansionniste qui est appuyé par les États-Unis ». Plaidant en faveur d’un rééquilibrage des relations bilatérales « uniquement pour favoriser les conditions de cette confrontation », le PCL a estimé que c’est aussi de là que « l’armée syrienne au Liban doit puiser les raisons justifiant sa présence au Liban ». « Le rôle politique de la Syrie doit se développer dans l’intérêt de la mise en place de relations équitables de coordination entre les deux pays », a poursuivi le parti dans un communiqué. Le PCL a par ailleurs dénoncé « l’occupation américano-britannique de l’Irak », estimant que « le peuple irakien était passé de la dictature à un état de fait bien pire à tous les niveaux, celui de l’occupation (...) ». Il a enfin estimé que « s’il ne se produit pas un développement qualitatif au niveau des relations interlibanaises et des relations libano-syriennes, les conséquences seront négatives sur les deux pays, et tous ceux qui auront soit empêché ce développement, soit refusé d’y contribuer, en assumeront la pleine responsabilité ».
Raféi serait candidat
aux prochaines législatives
L’ancien député Abdel-Magid Raféi, qui avait refusé de se rendre à Taëf en 1989 et qui vient de rentrer au Liban après un exil de vingt ans à Bagdad, a affirmé hier que « son retour à Tripoli était définitif après que les conditions qui l’avaient forcé à l’exil eurent disparu ». Dans un entretien accordé à une agence d’information locale, l’ancien député a par ailleurs fait allusion au fait qu’il pourrait se porter candidat aux prochaines législatives, la députation étant « l’un des nombreux aspects de la lutte pour la défense des droits ». Interrogé sur ses priorités au plan politique, notamment en ce qui concerne « ses anciens ennemis politiques », en l’occurrence les Syriens, M. Raféi a répondu : « Nos soucis nationaux et sociaux guident nos affinités politiques. L’ennemi impérialiste américano-sioniste est à nos portes et menace notre nation et notre identité culturelle arabe. Nous devons unifier nos efforts pour faire face aux dangers qui nous menacent. »
Le député Pierre Gemayel a affirmé hier sa crainte de voir « la politique du vide pratiquée par le pouvoir aboutir à la mise en place d’une solution (régionale) qui se fasse aux dépens du Liban et qui ne profite en rien à la Syrie ». « Il est demandé aux chrétiens de s’unir face aux politiques d’annihilation, de mise sous tutelle, de menaces et d’accusation de...