« Mais le pouvoir a prouvé, à travers la nouvelle formule ministérielle, la corruption des institutions et la répression des libertés publiques et des partis ; il a prouvé aussi qu’il ne veut pas entendre parler d’une véritable reconstruction de l’État ou d’un partenariat réel au niveau de la nation », a ajouté M. Gemayel.
Et le député du Metn d’accuser le pouvoir de « poursuivre une politique de marginalisation totale des chrétiens et d’intrusion dans les affaires partisanes ». « J’ai bien peur qu’au moment où la Syrie voudra trouver à ses côtés un Liban sur lequel elle peut réellement prendre appui, elle ne s’aperçoive de l’état de vide et de bouillonnement qui prévaut dans la rue libanaise », a-t-il conclu.
Le PCL plaide pour un rééquilibrage des relations avec la Syrie
Le Parti communiste libanais a estimé hier que « la coordination libano-syrienne doit se poursuivre, notamment face à l’occupation américaine et face à l’ennemi sioniste expansionniste qui est appuyé par les États-Unis ». Plaidant en faveur d’un rééquilibrage des relations bilatérales « uniquement pour favoriser les conditions de cette confrontation », le PCL a estimé que c’est aussi de là que « l’armée syrienne au Liban doit puiser les raisons justifiant sa présence au Liban ». « Le rôle politique de la Syrie doit se développer dans l’intérêt de la mise en place de relations équitables de coordination entre les deux pays », a poursuivi le parti dans un communiqué. Le PCL a par ailleurs dénoncé « l’occupation américano-britannique de l’Irak », estimant que « le peuple irakien était passé de la dictature à un état de fait bien pire à tous les niveaux, celui de l’occupation (...) ». Il a enfin estimé que « s’il ne se produit pas un développement qualitatif au niveau des relations interlibanaises et des relations libano-syriennes, les conséquences seront négatives sur les deux pays, et tous ceux qui auront soit empêché ce développement, soit refusé d’y contribuer, en assumeront la pleine responsabilité ».
Raféi serait candidat
aux prochaines législatives
L’ancien député Abdel-Magid Raféi, qui avait refusé de se rendre à Taëf en 1989 et qui vient de rentrer au Liban après un exil de vingt ans à Bagdad, a affirmé hier que « son retour à Tripoli était définitif après que les conditions qui l’avaient forcé à l’exil eurent disparu ». Dans un entretien accordé à une agence d’information locale, l’ancien député a par ailleurs fait allusion au fait qu’il pourrait se porter candidat aux prochaines législatives, la députation étant « l’un des nombreux aspects de la lutte pour la défense des droits ». Interrogé sur ses priorités au plan politique, notamment en ce qui concerne « ses anciens ennemis politiques », en l’occurrence les Syriens, M. Raféi a répondu : « Nos soucis nationaux et sociaux guident nos affinités politiques. L’ennemi impérialiste américano-sioniste est à nos portes et menace notre nation et notre identité culturelle arabe. Nous devons unifier nos efforts pour faire face aux dangers qui nous menacent. »
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