En consultant son emploi du temps chargé (ses notations concernent les élèves des trois cycles dans la plupart des disciplines de l’école de musique), Alfred Herzog confie son intérêt pour « la découverte d’autres systèmes d’enseignement ». Et Ghassan Yammine de renchérir que « c’est l’occasion pour les élèves d’être classés sous un angle étranger ». Un regard croisé où tous, jurys mais aussi enseignants et étudiants, trouvent leur compte. Le directeur du conservatoire ajoute que cette fonction de membre de jury lui permet également d’avoir « une vision transversale de la maison par rapport au niveau français ». Et d’ajouter : « J’ai l’occasion d’écouter et de me faire une idée de la valeur de l’enseignement dispensé par l’école de musique Ghassan Yammine. C’est une épreuve de vérité générale. »
Sens musical
Les deux directeurs confirment que leur curiosité est aiguisée « par l’approche d’un nouveau jury ». Alfred Herzog précise qu’après des années à avoir effectué cet exercice dans les conservatoires français et étrangers qui l’ont invité (la semaine prochaine, il sera à Amman puis, dans un mois, à Luxembourg et, dans un an, en Guyane) et à avoir côtoyé nombre de styles, d’écoles et de méthodes pédagogiques, ce qui subsiste et ce pourquoi il est le plus intransigeant, « c’est le sens musical, autrement dit l’interprétation du texte ou encore la conjugaison de l’efficacité et des correspondances stylistiques qui caractérisent le jeu de l’élève. »
Pour concrétiser une collaboration étroite, un professeur du conservatoire de Boulogne-Billancourt viendra pour la première fois à Beyrouth, avec la participation active de l’ambassade de France, donner une masterclasse d’une semaine environ aux élèves de l’école de musique libanaise.
D.G.
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