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Communautés - Sfeir sera reçu aujourd’hui par le prince Rainier Les couleurs patriarcales flottent sur la mairie de Marseille(photos)

MARSEILLE, de notre correspondant Habib CHLOUK

En visite officielle en France depuis le 26 septembre, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a repris hier sa mission proprement pastorale pour se rendre à Marseille puis dans la région des Bouches-du-Rhône, où vivent quelque 12 000 à 15 000 Libanais, dont seulement 2 500 sont inscrits au consulat.

Aujourd’hui, le chef de l’Église maronite se rendra à Monaco et Nice. Dans la principauté, il sera reçu par le prince Rainier, dont l’état de santé est en ce moment fragile, ainsi que par l’archevêque de Monaco, Mgr Bernard Barsi. Il sera ensuite l’hôte à déjeuner du ministre d’État Patrick Leclerc, ancien diplomate au Caire et en Jordanie.
L’après-midi, le patriarche Sfeir se rendra à Nice où il visitera l’évêque de la ville, Jean Bonfils, avant de célébrer une messe, le soir, en la cathédrale Sainte-Jeanne d’Arc, à l’issue de laquelle il rencontera les membres de la communauté libanaise. Mercredi, il gagnera Strasbourg.
Répondant aux questions de L’Orient-Le Jour, le patriarche a tenu à dissiper hier un malentendu au sujet de ses propos sur la Constitution.
« Ma position est claire, a affirmé le patriarche Sfeir. La Constitution ne peut être amendée comme le serait une loi ordinaire. En 50 ans, il n’y a pas eu un seul amendement constitutionnel au Liban, et soudain, voici qu’en l’espace de quelques années, elle est amendée plusieurs fois. Je considère que la Constitution ne doit être amendée qu’en cas de force majeure. »
Au sujet du récent raid israélien sur un camp palestinien situé à l’intérieur du territoire syrien, le patriarche a déclaré : « Je condamne toute action de violence et toute guerre et j’invite toujours à la paix et à la concorde. »

Agenda chargé
À Marseille, l’agenda du chef de l’Église maronite était particulièrement chargé, avec non moins de huit rencontres avec des officiels ou des personnalités religieuses.
Le patriarche Sfeir s’est rendu dans la cité phocéenne par avion, accompagné de Mgr Samir Mazloum, visiteur patriarcal maronite pour l’Europe, et du P. Khalil Alwane, secrétaire général de l’APECL. Il a été salué à son départ d’Orly par Mme Sylvie Fadlallah, ambassadeur du Liban en France, et par un certain nombre de religieux et d’amis.
À l’issue d’un vol d’une heure trente, le patriarche a atterri à l’aéroport de Marignan, où il a été accueilli par le consul général du Liban, Abdel Sater Mohammed Issa, et l’adjoint du président de la municipalité d’Istres, M. Delpé, ainsi que par le vicaire maronite de Marseille, le P. Amine Chahine, et de nombreux Libanais.
De là, le patriarche s’est rendu directement au siège de la mairie de Marseille, à l’entrée de laquelle deux drapeaux aux couleurs françaises et patriarcales étaient suspendus. Il a été reçu avec tous les honneurs par le maire Jean-Claude Gaudin, vice-président du Sénat, entouré de ses principaux collaborateurs.
Au cours de l’entretien entre les deux hommes, M. Gaudin devait révéler que le président Chirac avait dit, parlant du chef de l’Église maronite : « Le patriarche Sfeir est un homme de religion, un homme politique et un homme de paix. Sa présence est une nécessité pour le Liban. »
M. Gaudin devait par ailleurs plaisanter sur la forme physique du patriarche (82 ans), qui a demandé à monter dans la salle de réception de la municipalité par les escaliers plutôt que par l’ascenseur.
En ce qui le concerne, M. Gaudin devait révéler qu’il a visité le Liban à plus d’une reprise, notamment à l’occasion du mariage de la fille de l’un de ses amis, Jacques Saadé. Il a affirmé qu’un accord a été passé avec la municipalité de Beyrouth pour l’aménagement de cinq places publiques et qu’un accord de coopération existe entre l’Université de Marseille et l’Université Saint-Joseph. Il a ensuite offert au patriarche Sfeir la médaille de la ville.
Dans un mot de circonstance, le patriarche devait remercier le président de la municipalité de Marseille pour son assistance à la paroisse et aux étudiants maronites. Il a rappelé que pour beaucoup d’émigrés libanais se rendant aux États-Unis au siècle dernier, Marseille était devenue une escale définitive.

Un Libanais
Par ailleurs, le patriarche Sfeir a été reçu au siège du Conseil général des Bouches-du-Rhône par son président Jean-Noël Guerrini, qui était entouré de ses principaux collaborateurs, dont le Libanais Henri Gebraël, un homme dont le père est originaire de Jezzine. Le patriarche devait inviter son hôte à visiter le Liban et le remercier pour l’attention qu’il porte à la Maison du Liban à Marseille, où logent des étudiants libanais de diverses confessions, non sans plaider pour la facilitation de l’obtention de permis de séjour aux étudiants.
La conversation a ensuite porté sur la situation régionale, et le patriarche devait insister sur la nécessité, pour les Palestiniens, d’avoir leur propre État.
L’après-midi, le patriarche devait rendre visite à l’évêque de la ville, Bernard Panafieu, qui vient d’être sacré cardinal, avant de se rendre au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il a été accueilli par Michel Vauzelle, son président, puis au siège départemental de Marseille où il a eu un entretien avec le préfet, Christian Frémont.
Le soir, le patriarche a célébré une messe solennelle en l’église Notre-Dame du Liban, à Marseille.
MARSEILLE, de notre correspondant Habib CHLOUKEn visite officielle en France depuis le 26 septembre, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a repris hier sa mission proprement pastorale pour se rendre à Marseille puis dans la région des Bouches-du-Rhône, où vivent quelque 12 000 à 15 000 Libanais, dont seulement 2 500 sont inscrits au consulat.Aujourd’hui, le chef...