– « Des mites omnivores. Qui rongent tout bois. Cèdre compris. » Une métaphore mahmoudienne. Pour décrire les attablés. Jamais rassasiés. D’argent ou de pouvoir.
– L’image s’applique à bien d’autres rongeurs prédateurs. Une multitude de rats d’égoût qui grouille. Dans notre tunnel à l’air irrespirable. Car, il faut bien le dire, nous sommes infestés de petits malins. Le garagiste gruge le plombier, qui se rattrape sur vous et moi. Une chaîne d’amour, comme persifle Abou Zzouz, un petit sourire aux lèvres.
– En vedette, aujourd’hui, les écoles. Trop chères. Les gens se rabattent sur le public. Mais même : le même Abou Zzouz a refilé ce matin 50 dollars à son concierge. Pour les fournitures scolaires de ses trois enfants. Auxquels on demande autant de matériel que s’ils entraient à Polytechnique. Le tout, ou presque, devant être acheté, obligatoirement, auprès de l’annexe papeterie de l’établissement. Qui vend souvent le cahier deux fois plus cher qu’en ville.
– Une question naïve : mais où sont donc les gens bien ? On en aurait bien besoin, au pouvoir comme dans la société civile. Beaucoup sont partis. La plupart des autres se recroquevillent dans leurs coquilles. Par peur des terminators et des termites, ils se font ermites. Ils s’arment de patience. Plutôt que d’un chasse-mouches. Et d’un fouet, comme le Seigneur contre ces marchands du Temple si forts en affaires. Ou, à tout le moins, d’un bâton de pèlerin. Comme notre Monseigneur Sfeir.
J.I.
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