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Téléphonie mobile - Le ministre annonce la prochaine création de Liban Télécom Cardahi : Nous ne céderons pas sur le contrôle des recettes

Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a affirmé une fois de plus que les recettes de la téléphonie mobile ont augmenté. Il a dénoncé d’autre part ceux qui tentent de faire croire à l’opinion publique que les organismes qui vont être chargés de contrôler le secteur seraient destinés à l’écoute alors qu’en réalité, il seront chargés de comptabiliser les rentrées que génère le réseau cellulaire.
Dans une interview accordée samedi à la Voix du Liban, M. Cardahi a ajouté que lors de sa réunion, jeudi prochain, le Conseil des ministres devrait très probablement approuver le projet de mise en place d’équipements de contrôle financier. « Nous ne céderons pas sur le contrôle des recettes qui se chiffrent en millions de dollars », a-t-il souligné, avant de préciser : « Une équipe d’ingénieurs libanais experts dans le domaine de la téléphonie mobile travailleront avec, et sous la supervision de la société Ericsson pour assurer le contrôle des recettes. » C’est d’ailleurs ce qui permettra à l’État de faire des économies de l’ordre de 200 000 dollars par mois, sachant qu’Ericsson réclamait 560 000 au lieu de 360 000 de dollars du fait que les experts devaient venir de Grande-Bretagne ou de Suède.
Énumérant les réalisations de son ministère au cours des deux dernières années, M. Cardahi s’est notamment félicité de l’élaboration d’une loi sur les télécommunications libéralisant le secteur, et du projet de création de la société Liban Télécom qui travaillerait pour le compte de l’État. « En effet, a-t-il expliqué, nous ne pouvons pas gérer les télécommunications comme d’autres services de l’Administration publique. C’est un secteur productif qui nécessite une structure souple. D’où l’importance de la création de la société Liban Télécom qui remplace le ministère, lequel conservera un rôle d’organisation et de supervision », a précisé M. Cardahi.
En réponse à une question, le ministre a tenu à expliquer sa conception de la privatisation qui, selon lui, n’est pas une simple opération de vente et d’achat. « Il s’agit en effet d’un mécanisme complet de réforme permettant d’intégrer le secteur privé et de s’adapter à sa mentalité », a-t-il déclaré, se référant à la période du président Fouad Chéhab pour illustrer sa vision des choses : « L’État avait alors créé des offices autonomes (l’EDL et l’OEB) pour dégager ces institutions de la routine administrative », a-t-il dit, avant de poursuivre : « Notre but est de créer des emplois et de promouvoir le développement économique du pays. »
Interrogé sur les recettes que l’État perçoit du secteur de la téléphonie mobile, M. Cardahi a répondu : « Ce secteur génère en moyenne 60, 62 ou 63 millions de dollars par mois. La part de l’État est d’environ 43 millions de dollars par mois après déduction de tous les frais de fonctionnement. » Selon le ministre des Télécoms, les rentrées ont donc augmenté de quelque 21 millions de dollars grâce au seul réseau cellulaire.
En réponse à une question, il a indiqué d’autre part que la société Liban Télécom devrait commencer à fonctionner aussitôt que le Conseil des ministres aura nommé les membres du conseil d’administration. M. Cardahi a précisé à ce sujet que cette société incluera en fait les fonctionnaires du ministère et les employés d’Ogero.
Interrogé par ailleurs sur la prochaine loi électorale, il a estimé que ce sujet était encore prématuré. « Nous devrions plutôt nous concentrer sur les élections municipales de mai 2004 et qui nécessitent d’achever l’élaboration des lois sur la décentralisation et sur les municipalités. » Tout en se prononçant en faveur des petites circonscriptions dans les législatives, M. Cardahi a toutefois indiqué qu’il était plus concerné par les municipales qui devraient se dérouler bien avant, sauf imprévu au niveau régional.
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a affirmé une fois de plus que les recettes de la téléphonie mobile ont augmenté. Il a dénoncé d’autre part ceux qui tentent de faire croire à l’opinion publique que les organismes qui vont être chargés de contrôler le secteur seraient destinés à l’écoute alors qu’en réalité, il seront chargés de...