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RECHERCHE Le 5-HTT, gène «version courte» de la dépression(photos)

Tout le monde se sent triste, tout le monde pleure face aux coups durs de la vie, mais tout le monde ne sombre pas nécessairement dans la dépression : de nouvelles recherches viennent de mettre en évidence un gène qui expliquerait cette différence.
Pour parvenir à ces conclusions publiées par la revue Science, une équipe médicale de psychologues et généticiens a étudié une cohorte représentative de 847 Néo-Zélandais nés dans les années 70 et suivis de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Les chercheurs ont ensuite recensé un certain nombre d’évènements stressants qui se sont produits entre leur 21e et leur 26e anniversaire. Ils sont ensuite parvenus à mettre en évidence un lien entre le stress et le gène vecteur de la sérotonine, le 5-HTT.
La sérotonine est un neurotransmetteur cérébral, une substance chimique qui agit comme messager entre les cellules cérébrales, les neurones. Or le gène vecteur de la sérotonine se présente sous deux versions: une version «courte» et une version «longue». L’étude a permis de montrer que la version courte conférait une vulnérabilité au stress, tandis que la version longue assurait une protection contre une succession d’événements malheureux. Les chercheurs ont pu même établir que les personnes ayant la version courte du gène étaient deux fois et demie plus vulnérables à la dépression que les personnes ayant la version longue.
Chaque personne possède deux copies du gène 5-HTT. Dans l’étude de 847 Néo-Zélandais, 17 % (147 personnes) avaient la version courte, la version génétique la moins protectrice, et 32 % (265 personnes) avaient la version la plus protectrice. Entre ces deux extrêmes, 51 % (435 personnes) avaient une copie du gène sensible au stress et une copie protectrice. Ainsi, 33 % des participants à l’étude ayant vécu plusieurs épisodes stressants et qui possédaient au moins une copie de la version courte du gène 5-HTT qui confère une vulnérabilité au stress ont souffert de dépression. Chez ceux qui avaient deux copies de la version courte, 43 % ont souffert de dépression. En revanche, parmi ceux qui possédaient deux copies de la version longue, la plus protectrice, à peine 17 % ont souffert de dépression.
Ces variations aident donc à déterminer si des évènements stressants peuvent créer ou pas un état dépressif chez une personne, même si le rôle exact que joue le gène dans le combat contre la dépression reste cependant à déterminer, a souligné l’auteur principal de l’article Terrie Moffitt, de l’Université de Otago, en Nouvelle-Zélande. Les chercheurs ont défini la dépression comme étant une période d’au moins deux semaines au cours de l’année précédente pendant laquelle une personne est triste et déprimée en permanence. Une personne déprimée ne s’intéresse plus à rien et ne tire plus aucun plaisir de la vie. Son fonctionnement au travail et à la maison est considérablement réduit.
En outre, pour confirmer le diagnostic dépressif, les chercheurs prennent en compte toute une série d’autres changements physiques et psychologiques, par exemple des troubles du sommeil. « Les évènements stressants tendent à arriver ensemble. Les personnes disent souvent : “ J’ai perdu mon travail, j’ai divorcé et je ne peux plus rembourser l’emprunt de ma maison ” », a expliqué Terrie Moffitt.
Cette découverte viendrait en tout cas corroborer l’idée nouvelle selon laquelle les maladies mentales ne sont pas explicables que par des facteurs génétiques ou environnementaux, mais qu’elles résultent souvent d’une interaction entre les deux. Une étude similaire publiée l’an dernier aux États-Unis avait montré, par exemple, que des enfants victimes de maltraitance développaient par la suite un comportement antisocial, tandis que d’autres n’en souffraient pas.

Santé mentale et peur de la maladie
Qui est hypocondriaque?

Mal connu depuis l’Antiquité, comme l’indique son appellation, l’hypocondrie définit un état psychologique morbide obligeant sa victime à vivre dans la crainte perpétuelle de la maladie.
Le terme lui-même dérive du grec ancien associant ce trouble du comportement à un dérèglement de la bile, selon les conceptions de ces temps.
La littérature n’a pas manqué, à son tour, de s’emparer d’un sujet aussi fertile en interprétations pour fustiger ou caricaturer signes et manifestations d’un mal solidement enraciné dans la société humaine.
Les médecins en effet reconnaissent aujourd’hui que l’hypocondrie constitue, dans un grand nombre de pays avancés, un des troubles psychologiques les plus fréquents (v. «Guide de l’hypocondriaque» du Dr M. Cymes. Éd. Balland/Jacob Duvernet).

La diffusion de notions médicales vulgarisées a sans nul doute permis une surveillance plus minutieuse de la santé. Parallèlement, toutefois, elle suscite auprès de certains individus peu ou mal informés certaines attitudes et des craintes du type hypocondriaque. L’automédication, séquelle elle aussi de la fixation sur la santé et la forme, a une part de responsabilité non négligeable dans la dérive hypocondriaque puisque c’est en cherchant très souvent à réparer certains dégâts qu’on s’enfonce dans d’autres...
Une maladie en soi
Le phénomène peut paraître bizarre à notre époque où, grâce aux communications et aux échanges, les notions sont véhiculées jusqu’aux régions les plus reculées, orientant les traitements et améliorant les performances.
Mais pour les médecins, l’automédication représente une maladie en soi engendrée par le culte du corps et de la forme physique. L’espérance de vie ne fait qu’accroître, les traitements deviennent plus performants, le culte du corps et de la forme force à une vigilance sans faille. À la première alerte, parfois même par précaution, on avale la drogue conseillée par un ami, une publicité indirecte ou un encart glissé dans une revue de vulgarisation. Au moindre grincement, on répare avec les moyens
disponibles.
Plus on est informé sur les périls et les risques menaçant l’organisme et son équilibre, plus on tente de le protéger en lui procurant les moyens de se défendre.
Estimant maîtriser leur destin, les «autosoignants» risquent de passer à côté d’un indice grave, sans reconnaître à temps le signal d’alerte.
D’où le conseil d’un spécialiste français, le Dr Michel Lejoyeux, dans son ouvrage Vaincre sa peur de la maladie: «Apprendre à moins s’espionner et on se sentira en meilleure forme. Au moindre signe alarmant, demander conseil à un psychologue. Lui saura indiquer le spécialiste qu’il faut ou le traitement qui vous débarrassera de pareilles craintes. Lui, au moins, ne risque pas de vous tuer. C’est déjà un point sûr...»
Molière ne saurait mieux dire...

Effort physique et douleurs dorsales

Une faiblesse musculaire due à un manque d’activité physique peut aggraver un mal de dos. Il est en conséquence important de renforcer les muscles du dos et les abdominaux. Certains mouvements, à base d’étirements lents du dos, de la nuque et des membres, s’avèrent souvent bénéfiques.
La nage sur le dos (sauf la brasse classique) est également recommandée.
En principe tous ces exercices, assez faciles à exécuter, devraient être pratiqués quotidiennement chez soi.
La marche sportive, le jogging, le cyclisme sont autorisés à condition de trouver un rythme régulier, sans jamais forcer et sans jamais s’essouffler. En résumé: la pratique du sport favori est permise, à condition d’avoir une bonne maîtrise de la technique et le souci d’une certaine prudence quant à la durée et à l’intensité de l’effort fourni.

Sport et alimentation
La performance est dans l’assiette

La performance sportive, on l’oublie souvent, n’est nullement indépendante de l’alimentation. Certains sports exigent des réserves d’énergie sous risque d’incidents regrettables.

Glucides et vitamines
Les protéines sont essentielles pour l’entretien des muscles, compte tenu du fait que certains de leurs acides aminés sont sollicités durant l’effort. C’est là une notion connue. Ce qui est toutefois peu connu des profanes, c’est leur aptitude réparatrice exercée au niveau musculaire. D’où la recommandation diététique d’insister sur les protéines par temps d’effort physique intense. On les trouve dans la viande, la volaille, le poisson, les laitages, les œufs. Les légumineuses associées aux céréales forment une protéine très proche de la protéine animale, ce qui permet, dans un régime strictement végétarien, d’éviter les carences en protéine animale.
Les besoins moyens quotidiens pour un individu se situent de 1,3 à 1,6g par kilo de poids corporel.

Glucides et endurance
Le muscle puise de l’énergie durant l’effort dans ses réserves de glycogène constituées par les apports en glucides. Mais trente minutes après un effort soutenu, c’est dans les graisses qu’il recherche son ravitaillement. D’où le conseil donné aux sportifs d’associer, après un effort, des glucides lents à des protéines. Cette association permet la recharge énergétique des muscles. Leur part doit en principe représenter 55% de l’alimentation (environ 350g par jour).

Fer et vitamine C
Le fer, qui véhicule l’oxygène vers les muscles, se trouve en quantité importante dans le foie, les abats, la viande, les légumineuses, les céréales, les légumes secs.
Le persil, les agrumes et les légumes regorgent de vitamine C. Pris respectivement, fer et vitamine C facilitent leur absorption par l’organisme.
Les besoins journaliers des sportifs sont de 100 à 150mg pour la vitmaine C et de 18mg pour le fer.

Rhumatologie
Quand la douleur traduit le stress

Des douleurs de la colonne vertébrale peuvent, dans certains cas, être le signe d’une dépression «masquée» qui s’exprime par des plaintes somatiques.
Cette affection est caractérisée par des douleurs musculaires diffuses et «ambulantes», se baladant d’un endroit à l’autre du corps. Leur retentissement sur la vie de leur victime peut être très négatif, car aucune région du corps n’est épargnée. Les personnes atteintes de ce mal («fibromyalgie») sont anxieuses, émotives, stressées mais non pas déprimées.
Dans la majorité des cas, les femmes sont les plus touchées (80%) sans que les victimes de sexe mâle soient tout à fait épargnées (20%). Guidé dans son diagnostic par la géographie corporelle des points douloureux, le médecin repère les atteintes musculaires et tendineuses confirmant le diagnostic.
Le traitement adéquat de la dépression se retentit favorablement sur l’acuité et la fréquence de ce type de douleurs.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Tout le monde se sent triste, tout le monde pleure face aux coups durs de la vie, mais tout le monde ne sombre pas nécessairement dans la dépression : de nouvelles recherches viennent de mettre en évidence un gène qui expliquerait cette différence.Pour parvenir à ces conclusions publiées par la revue Science, une équipe médicale de psychologues et généticiens a étudié une cohorte...