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Santé - Cri d’alarme du Dr Sleimane Haroun Les hôpitaux privés fonctionnent à la limite de leurs capacités financières

Les propriétaires d’hôpitaux privés sont revenus à la charge, hier, réclamant une rationalisation du secteur dans lequel ils évoluent, notamment un effort d’objectivité de la part des tiers payants publics, qui continuent de régler les frais des actes médicaux et des journées d’hospitalisation suivant des barèmes complètement dépassés.

Les remarques des hôpitaux privés ont été formulées à l’occasion d’une assemblée générale des propriétaires, sous la présidence du Dr Sleimane Haroun. « Notre grand problème, a dit M. Haroun, résumant la situation, c’est l’absence d’une politique de santé cohérente et contraignante et l’absence d’un organisme administratif susceptible de la contrôler. »
Selon le président du syndicat, les hôpitaux privés ne sont plus en mesure d’assumer des majorations de coûts supplémentaires, tout en maintenant leurs prestations au niveau des normes d’accréditation internationales.

Anomalie
Pour souligner l’anarchie qui règne dans le secteur, le Dr Haroun a affirmé que le coût estimatif de la facture de santé annuelle au Liban est de 2 milliards de dollars, répartis entre les soins hospitaliers proprement dit (25 % du chiffre) et les soins en externe (75 %). En France, a-t-il commenté, cette proportion est respectivement de 45 % et 55 %. Autres chiffres comparatifs : la dépense moyenne par habitant sur les soins hospitaliers est de 1,5 dollar en France et de 150 dollars au Liban.
Un écart qui donne une idée du manque total de rationalité des dépenses de santé. Dans son communiqué final, le syndicat des hôpitaux relève les difficultés que connaissent les hôpitaux de long séjour, qui ne bénéficient pas de l’attention qu’ils méritent.
La société a pourtant le devoir de prendre soin de ses membres les plus faibles, âgés ou handicapés, a-t-il remarqué. Or les fonds consacrés à ces hôpitaux dans les budgets sont minimes, et les forfaits qui leur sont consacrés insignifiants, ce qui limite énormément leurs capacités.

Recommandations
En conclusion, l’assemblée générale des hôpitaux a réclamé la mise au point d’un contrat modèle entre les hôpitaux et les tiers payants publics. Elle a en outre demandé aux tiers payants concernés de revoir leurs tarifications à la lumière de toutes les augmentations qui se sont produites depuis 1993.
Les tarifs des actes médicaux et chirurgicaux convenus en 1999 entre les hôpitaux et la Banque mondiale doivent être considérés comme des tarifs minimaux dans les contrats passés entre hôpitaux et tiers payants, ont également fait valoir les hôpitaux privés.
Les propriétaires d’hôpitaux privés sont revenus à la charge, hier, réclamant une rationalisation du secteur dans lequel ils évoluent, notamment un effort d’objectivité de la part des tiers payants publics, qui continuent de régler les frais des actes médicaux et des journées d’hospitalisation suivant des barèmes complètement dépassés. Les remarques des hôpitaux...