« Le Hezbollah a accordé un long délai aux Nations unies pour qu’elles mettent fin aux violations israéliennes, mais face à l’impuissance internationale, la résistance n’hésitera pas à affronter les appareils israéliens (et rendre) leurs survols coûteux et douloureux pour les colons », a déclaré le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq.
Selon cette nouvelle politique du parti, une « violation de notre souveraineté (entraînera) une riposte qu’Israël ne pourra supporter », a ajouté cheikh Qaouq, devant un groupe d’étudiants européens en visite à Khiam.
Le responsable du Hezbollah n’a pas précisé la nature de cette riposte, se contentant d’indiquer que les tirs des batteries de DCA constituaient « la moindre des ripostes ».
Le secrétaire général du parti, sayyed Hassan Nasrallah, avait déjà évoqué il y a quelques mois un éventuel recours à de « nouvelles méthodes » pour riposter aux violations répétées de l’espace aérien libanais par Israël, sans préciser lesquelles. Depuis, le commandement de la Finul a intensifié en vain les contacts pour mettre fin aux survols de l’aviation israélienne, jugés par l’Onu comme des violations de la ligne bleue qu’elle a tracée pour tenir lieu de frontière entre les deux pays à la suite du retrait israélien.
Mardi dernier, des avions de combat israéliens avaient franchi le mur du son au-dessus de Saïda, Beyrouth et Tripoli. Cette violation a été perpétrée « avec l’accord américain et à la suite d’une décision conjointe d’Israël et des États-Unis », a estimé cheikh Qaouq. Deux Israéliens avaient été blessés par des éclats des tirs de DCA dirigés contre les appareils israéliens par les miliciens du Hezbollah.
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