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élection partielle - Hikmat Dib définit son programme Baabda-Aley à l’ordre du jour de la rencontre Sfeir-Gemayel

À moins d’une surprise de dernière minute dans la nuit de vendredi à samedi, quatre candidats se disputeront le siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après le décès du député Pierre Hélou. Il s’agit de MM. Henri Hélou, Hikmat Dib, Imad Hajj et du général à la retraite Mounir Bejjani. Les quatre hommes ont déposé leur candidature au ministère de l’Intérieur.
Après M. Hélou, qui a rendu public lundi son programme électoral, c’était au tour hier de M. Dib de définir les objectifs de sa bataille, dans une conférence de presse au Centre Gardénia, à Fayadieh. Aujourd’hui, c’est M. Hajj qui s’exprimera devant les médias, à Aley, rue Debbas, à 11h, pour annoncer les grands titres de sa campagne. Quant au général Bejjani, il emboîtera le pas à ses rivaux en tenant une conférence de presse mardi, à 18h, à Dahr el-Wahech, après une visite à Dimane où il doit s’entretenir avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.
Il convient de préciser que le dernier délai pour le retrait des candidatures est fixé au mardi 3 septembre.
Par ailleurs, l’ancien président de la République Amine Gemayel s’est rendu hier à Dimane, pour évoquer la question de la partielle avec Mgr Sfeir. À l’issue de la rencontre, M. Gemayel a précisé que sa position concernant la bataille électorale est « claire, et bâtie sur des fondements qui ne sont pas électoraux, mais politiques et nationaux ». « La blessure de la Montagne ne s’est toujours pas cicatrisée. Le retour des déplacés n’a pas été parachevé. Les citoyens souffrent au quotidien, en raison des circonstances. C’est pour cela que, de notre avis, il valait mieux ne pas s’engager dans la bataille, surtout si elle doit se transformer en choc sectaire », a indiqué M. Gemayel.
L’ancien chef de l’État a ensuite réitéré son appui à M. Hélou : « Nous sommes convaincus de ce que nous faisons. Le père du candidat que nous soutenons a rencontré notre famille lors de différentes étapes nationales importantes. Tout le monde sait qu’il s’agissait d’un homme indépendant, même si certains cherchent à lui coller l’étiquette de candidat du pouvoir. Lors des dernières élections, il était opposé à Walid Joumblatt. Et ce n’était pas le candidat favori de Walid bey, mais nous avons estimé qu’il valait mieux éviter une confrontation sectaire dans la Montagne. » Évoquant la réconciliation du 5 août 2001, il a estimé que la bataille de Baabda-Aley « dessert la lutte pour le rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance ».
De son côté, le secrétariat général du Rassemblement de Kornet Chehwane, réuni hier en présence de MM. Camille Ziadé, Gebran Tuéni, Antoine Ghanem, Jean Aziz, Toufic Hindi, Samir Frangié et Samir Abdel Malak, a fixé l’assemblée générale du groupe à mercredi à 16h, au siège de la cathédrale de Kornet Chehwane. La réunion sera présidée par Mgr Youssef Béchara. Un membre du groupe a précisé à L’Orient-Le Jour que le climat de la rencontre avait été très positif et que Kornet Chehwane adoptera une position unifiée vis-à-vis de la partielle, sans favoriser de candidat, l’objectif principal étant de « lutter pour mettre en place un pouvoir de substitution ».

Le programme de Dib
Donnant lecture hier de son programme électoral, M. Dib s’est engagé à œuvrer d’abord, au niveau des « constantes nationales », pour « le rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision, la mise en place d’un pouvoir démocratique fondé sur la séparation des pouvoirs, le droit, le principe de l’alternance au pouvoir, la tenue d’élections libres et la préservation de la liberté de la presse ». Il s’est également engagé à « respecter les droits de l’homme conformément aux conventions internationales, à édifier l’État de droit, détenteur de devoirs à l’égard des citoyens et de la communauté internationale, et à redynamiser la vie politique en fonction de principes moraux, de l’intégrité, de l’engagement national et de la transparence ». M. Dib a par ailleurs mis en exergue son attachement à « la vie commune entre les Libanais, estimant que tout partenariat est impossible sans ses corollaires, qui sont la liberté, la justice, l’égalité, la dignité, les droits, la responsabilité et la participation réelle à la prise de décision ».
Estimant que « le pire des maux dont souffre le Liban est la perte de la souveraineté et de la libre décision », M. Dib a affirmé : « Le pouvoir en place ne représente pas la volonté du peuple libanais, et ne détient pas la volonté de réclamer ou de mettre en pratique la souveraineté. » Et de poursuivre : « Le Liban a été volontairement mis à l’écart de la communauté internationale, dans le but d’empêcher sa renaissance, de ne pas le laisser remplir ses engagements et ses responsabilités au plan international, et de négocier à sa place, en faisant de lui un objet de marchandage. »
« La comparaison entre le régime libanais et les régimes totalitaires constitue le plus grand danger pour l’identité libanaise », a poursuivi le candidat aouniste, en déplorant la « logique arbitraire » qui prévaut actuellement, et qui est « en porte-à-faux avec le libéralisme et les valeurs humanistes du Liban ». Il a également abordé une série de points sociaux et économiques, dénonçant la corruption, le chômage, l’augmentation démesurée de la dette publique et le fait que la question des déplacés n’ait toujours pas été réglée. « Tout cela est une conséquence de la perte de la souveraineté, de la corruption du pouvoir, qui a échoué politiquement, et de la décadence rapide au niveau national », a-t-il estimé.
« La souveraineté est un droit naturel. Nous la voulons maintenant, avant tout autre chose, sans conditions. J’ai choisi l’opposition engagée, démocratique et civilisée, et plusieurs autres Libanais libres ont également choisi de réclamer la souveraineté et l’indépendance. Le rôle du peuple libanais est essentiel pour parvenir à cet objectif. Il doit exprimer librement son opinion à travers tous les moyens constitutionnels et démocratiques dont il dispose », a-t-il ajouté. Et de plaider enfin en faveur d’« une nouvelle république », moderne, fondée sur les valeurs de la citoyenneté, la participation réelle, et garantissant le pluralisme et la diversité culturels et le droit à la différence.
Répondant par ailleurs aux questions des journalistes, M. Dib a déploré la « classification » faite jeudi par M. Hélou, qui l’avait qualifié de « candidat de deuxième catégorie ». « Je suis peut-être un candidat de troisième ou de quatrième catégorie, si le critère est celui de l’argent. Je suis contre cette mentalité qui établit des classes différentes. » Il a ensuite estimé que la coexistence n’est pas un slogan à professer dans les salons, et qu’il est impossible de menacer le courant aouniste sous cet angle à Baabda-Aley en mettant en garde contre une « bataille sectaire ». « Nous avons toujours œuvré pour briser la glace entre les communautés et les régions et initier le dialogue », a-t-il ajouté, en réitérant son appel à un débat télévisé avec M. Hélou.
À noter en outre que M. Dib a rencontré l’ancien chef des Forces libanaises, Fouad Abou Nader, et qu’une réunion de coordination avec Nadim Gemayel et le chef de l’opposition Kataëb Élie Karamé est prévue aujourd’hui.

Hélou chez Amal et au RD
De son côté, le mouvement Amal, section Beyrouth, dont le QG est à Bourj Brajneh, a réitéré son soutien au candidat Henri Hélou à l’issue d’une rencontre avec ce dernier, « parce qu’il représente la continuité de la ligne nationale poursuivie par son père, feu Pierre Hélou, qui était un exemple pour la coexistence ». M. Hélou a mis en exergue, pour sa part, les relations historiques entre sa famille et l’imam Moussa Sadr.
Il s’est en outre rendu au siège du Renouveau démocratique (RD), où il a rencontré le député Nassib Lahoud et MM. Camille Ziadé, Antoine Haddad et Michel Trad. Le candidat a présenté son programme électoral durant la réunion. Le RD a précisé qu’il prendra position sur la partielle la semaine prochaine. M. Hélou devait ensuite effectuer une tournée dans les régions de Mrayjé et de Bourj el-Brajneh.
Le Parti national libéral (PNL) a pour sa part publié un communiqué dans lequel il a rappelé qu’il se tenait à l’écart de la bataille électorale, et qu’il appelait ses partisans à se plier aux directives du bureau politique du parti sous peine de sanctions.
À noter enfin que M. Imad Hajj a poursuivi sa tournée dans la circonscription en essayant de se démarquer, à travers son discours, de ses deux principaux adversaires. Pour sa part, le général Bejjani a affirmé dans une conférence de presse que toute la classe politique était responsable de la situation du pays. « J’ai décidé de me porter candidat pour qu’elle s’en aille », a-t-il indiqué.
À moins d’une surprise de dernière minute dans la nuit de vendredi à samedi, quatre candidats se disputeront le siège maronite de Baabda-Aley demeuré vacant après le décès du député Pierre Hélou. Il s’agit de MM. Henri Hélou, Hikmat Dib, Imad Hajj et du général à la retraite Mounir Bejjani. Les quatre hommes ont déposé leur candidature au ministère de...