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Dossier irakien - Obeid se concerte avec Chareh sur la reconnaissance du Conseil de gouvernement transitoire Le Liban s’en tiendra à la position de la majorité arabe

Le Liban a officiellement été notifié par la Ligue arabe des demandes formulées par le Conseil de gouvernement transitoire irakien (Exécutif) à l’ensemble des pays arabes, notamment la reconnaissance de cet organe créé par les Américains, rapporte notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Cette notification est intervenue à une dizaine de jours de la tenue au Caire de la conférence ministérielle arabe, les 9 et 10 septembre prochain, appelée principalement à trancher la question du statut à accorder au Conseil de gouvernement transitoire.
Les demandes du Conseil avaient été transmises au secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, par son président, Ibrahim al-Jaafari, lors d’une récente rencontre, la première de ce type depuis la mise en place du nouvel organe du pouvoir en Irak, en juin dernier. Outre la reconnaissance du Conseil en tant qu’unique instance légitime en Irak, que le Liban, à l’instar de la Syrie, n’a pas encore octroyée, M. Jaafari demande que les pays arabes acceptent que le siège de l’Irak au sein de la Ligue arabe revienne au nouveau régime.
À ce propos, le dirigeant irakien a indiqué que d’ici au 9 septembre, un ministre des Affaires étrangères aura en principe été nommé dans le cadre de la formation d’un gouvernement en bonne et due forme. À défaut, ce sera un membre du Conseil transitoire qui ira à la conférence ministérielle du Caire.
Des tractations laborieuses sont en cours à Bagdad en vue de la constitution de ce cabinet, qui serait le premier de l’après-Saddam Hussein. Des membres du Conseil transitoire ont d’ores et déjà indiqué qu’une formule « à la libanaise » a été retenue pour la formation de ce gouvernement, c’est-à-dire que les portefeuilles devraient être répartis en fonction de l’appartenance confessionnelle. Selon ces responsables, le ministère des Affaires étrangères reviendrait à un Kurde. Toujours selon notre correspondant au palais Bustros, une troisième demande formulée par le Conseil transitoire aux Arabes concerne précisément ce dernier point. D’emblée, M. Jaafari donne le ton : les Arabes sont ainsi appelés à traiter avec le ministère irakien des Affaires étrangères dès sa mise en place, ce dernier devant être « formé d’un personnel nouveau et doté d’un esprit nouveau et d’une politique nouvelle, favorable aux États-Unis ». Ces derniers ne sont d’ailleurs pas en reste puisqu’ils mènent actuellement une campagne, afin de convaincre les pays arabes de coopérer avec le Conseil de gouvernement transitoire irakien. Mercredi, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, avait expressément formulé une demande en ce sens à l’issue d’un entretien au ministère des Affaires étrangères. De sources bien informées, on indique qu’une équipe de travail examine actuellement au palais Bustros les trois demandes du Conseil transitoire irakien, à la lumière des orientations définies par le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid. Naturellement, ce dernier est entré en contact hier avec son homologue syrien Farouk el-Chareh pour mettre au point une position commune à ce propos. MM. Obeid et Chareh vont d’ailleurs intensifier leurs concertations dans les jours qui viennent, dans la perspective de la conférence ministérielle du Caire.
Pour le moment, ajoute-t-on de mêmes sources, Beyrouth entend marcher sur les pas d’un consensus majoritaire arabe. Cela signifie que si une majorité se confirme en faveur de la reconnaissance du nouveau régime irakien, le Liban en fera partie. À défaut, Beyrouth fera connaître sa position lors de la conférence.
Pour ce qui est de l’envoi de troupes libanaises en Irak, demande qui avait également été faite mercredi par M. Battle, Beyrouth continue d’y opposer une fin de non-recevoir, en arguant – là aussi – de l’existence d’un consensus arabe opposé à un tel déploiement.
Le Liban a officiellement été notifié par la Ligue arabe des demandes formulées par le Conseil de gouvernement transitoire irakien (Exécutif) à l’ensemble des pays arabes, notamment la reconnaissance de cet organe créé par les Américains, rapporte notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Cette notification est intervenue à une dizaine de jours de la tenue au...