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Rentabilité économique du recyclage et du compostage

Il existe un marché pour le recyclage au Liban. C’est ce que tente de démontrer Habib Maalouf dans son document sur le traitement des déchets au Liban, faisant référence principalement à une étude commandée par l’État en 1999, dont les conclusions sont intéressantes même si elle est demeurée inachevée. Ainsi, une enquête auprès de mille ouvriers chargés de collecter les matières recyclables a montré que chacun d’entre eux était capable de récolter chaque jour une moyenne de 10 à 15 kilos de plastique, de 12 à 15 kilos de bouteilles d’eau, de 100 à 150 kilos de cartons. À la revente, le prix de ces produits augmente sensiblement : ainsi, un kilo de plastique est vendu par l’ouvrier à son patron pour 50 LL, alors que la tonne est écoulée par ce dernier pour 200 dollars. Idem pour le fer, qui passe de 30 LL le kilo à 30 dollars la tonne, les batteries de voiture estimées à 200 LL le kilo et à 135 dollars la tonne, etc.
Il va de soi que plus ces produits recyclables sont triés tôt, plus ils sont propres - et donc vendus à des prix plus intéressants. Dans le cadre du plan d’urgence adopté après la fermeture du dépotoir de Bourj-Hammoud, les usines de tri à La Quarantaine et à Amroussié étaient supposées collecter les quantités de produits à recycler. Celles-ci sont restées en deçà des attentes, selon l’étude du CLED, en raison du tri insuffisant et du mélange de ces produits avec les matières organiques.
Pour ce qui est de l’industrie du recyclage, toujours selon M. Maalouf, des sources de l’Association des industriels ont assuré que 70% des matières recyclables utilisées proviennent de l’étranger, alors que nous ensevelissons celles produites au Liban. Il ajoute que le recyclage permet d’économiser les recours aux ressources naturelles et la pollution, et de créer de nouveaux emplois.
Quant au compostage (création de compost, matière d’enrichissement du sol, à partir de matières organiques), il s’impose, selon l’étude du CLED, vu la haute teneur des déchets libanais en matières organiques, un taux qui atteint les 60%. Le document revient cependant sur l’expérience de l’usine du Coral (gérée par Sukomi), la première du genre au Liban. Il parle des « odeurs nauséabondes dégagées par l’usine et du biofiltre installé à 4 millions de dollars, un coût qui dépasse celui de l’usine elle-même ». Quant au compost produit, « il a été refusé par les agriculteurs parce que l’insuffisance du tri n’en a pas fait une matière d’assez bonne qualité ». À l’avenir, le document suggère une application plus stricte des critères de qualité.
Il existe un marché pour le recyclage au Liban. C’est ce que tente de démontrer Habib Maalouf dans son document sur le traitement des déchets au Liban, faisant référence principalement à une étude commandée par l’État en 1999, dont les conclusions sont intéressantes même si elle est demeurée inachevée. Ainsi, une enquête auprès de mille ouvriers chargés de collecter...