Il va de soi que plus ces produits recyclables sont triés tôt, plus ils sont propres - et donc vendus à des prix plus intéressants. Dans le cadre du plan d’urgence adopté après la fermeture du dépotoir de Bourj-Hammoud, les usines de tri à La Quarantaine et à Amroussié étaient supposées collecter les quantités de produits à recycler. Celles-ci sont restées en deçà des attentes, selon l’étude du CLED, en raison du tri insuffisant et du mélange de ces produits avec les matières organiques.
Pour ce qui est de l’industrie du recyclage, toujours selon M. Maalouf, des sources de l’Association des industriels ont assuré que 70% des matières recyclables utilisées proviennent de l’étranger, alors que nous ensevelissons celles produites au Liban. Il ajoute que le recyclage permet d’économiser les recours aux ressources naturelles et la pollution, et de créer de nouveaux emplois.
Quant au compostage (création de compost, matière d’enrichissement du sol, à partir de matières organiques), il s’impose, selon l’étude du CLED, vu la haute teneur des déchets libanais en matières organiques, un taux qui atteint les 60%. Le document revient cependant sur l’expérience de l’usine du Coral (gérée par Sukomi), la première du genre au Liban. Il parle des « odeurs nauséabondes dégagées par l’usine et du biofiltre installé à 4 millions de dollars, un coût qui dépasse celui de l’usine elle-même ». Quant au compost produit, « il a été refusé par les agriculteurs parce que l’insuffisance du tri n’en a pas fait une matière d’assez bonne qualité ». À l’avenir, le document suggère une application plus stricte des critères de qualité.
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